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Humeur volcan

J'ai jeté un coup d'oeil au blackberry ce matin et ce que j'y ai vu m'a mise dans une colère indicible. Je vais agir maintenant, mais avant je suis allée prendre la météo couleurs… ce truc est vraiment magique, dès que mes émotions sont fortes, il tombe en plein dans le mille…

Cette couleur raconte ce que vous êtes en train de vivre en ce moment. Elle précise ce qui se passe et la façon dont vous le gérez.


Fuchsia lumière
Votre corps est votre véhicule, il est aussi votre limite. Vous savez devoir composer avec lui. Vous ne pourrez vous fixer de buts qui ne soient en adéquation avec vos possibilités physiques comme psychiques. Ce reflet de la réalité vous rend humble et vous rend capable d’être humain. Ce qui vous dérange chez les autres vous fait progresser. Vous savez que le défaut vu chez quelqu’un d’autre équivaut à un complexe dont vous souffrez. Un interdit, un sujet tabou, une tentation, le tout mis bout à bout relatent ce à quoi vous n’avez pas droit. Autant le reconnaître. Autant en parler. Vous y gagnez. Vous prenez de plus en plus la vraie place qui s’ajuste à vos réelles possibilités !

Cette couleur vous informe des moyens qui sont à votre disposition et ce que la vie vous recommande de saisir comme circonstance favorable en ce moment.

Grenat lumière
Pour entrer dans l'ère nouvelle qui s'annonce, il sera nécessaire de vous détacher de votre empreinte familiale, c'est-à-dire de quitter la manière de penser et d’agir de votre père, de votre mère, du modèle familial instauré au cours de votre éducation. Le style de vie qui vous procurera le plus de liberté n'a rien à voir avec quelque chose de connu, raison pour laquelle vous devrez vous préparer à déménager, quitter des habitudes, lâcher certaines facilités. Penser à vivre à court ou moyen terme, sans idées du futur, sera la première étape. La seconde consistera à ressentir le bien-fondé de vos besoins, de vos actions, sans vous soucier si elles ressemblent à du connu, à de l’ancien !

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Il est temps d’évoluer

«Ce qui était en 1968 le fait de quelques happy few – le pacifisme, le bio, le New Age, les médecines douces… – se diffuse réellement dans l'ensemble du corps social en passant par cette avant-garde des Créatifs Culturels. C'est le triomphe d'une solidarité qui surgit de la base, des actions individuelles, et non du haut, des institutions», décrypte Michel Maffesoli, sociologue et auteur du Réenchantement du monde (La Table ronde). «Les CC constituent un laboratoire de ce que j'appelle la postmodernité, avec des gens qui veulent faire de leur vie une œuvre d'art. Ce qui compte, c'est la qualité de l'existence: ne pas perdre sa vie à la gagner. Cette dimension créatrice et créative – au sens américain: créer une nouvelle culture de société – va se développer de plus en plus».

Il est temps pour moi aussi de faire les bons choix.

Je ne trouve plus de sens à ma carrière actuelle. Je trouve dans le quotidien de mon travail de quoi satisfaire mes valeurs de base – apprendre et interagir. Mais j'ai besoin d'aller plus loin, de créer davantage, d'accompagner davantage, de réaliser plus loin encore le potentiel que j'ai hérité et développé. Mais pour réaliser cela chez mon employeur actuel, il faut que je m'engage encore plus. Que je passe du temps dans les sphères d'influence, comme les bureaux des grands chefs lorsqu'ils sont disponibles, vers 8h le matin ou entre 18h et 20h. Que j'amène ma compétence dans les missions difficiles à l'autre bout du monde, ou dans les gros projets transversaux, avec une immense énergie masculine, puissance, force, pour faire bouger tout cela.

C'est impossible sans sacrifier mes autres valeurs.

Nous avons fait le bilan avec Mari Charmant. Nous avons réalisé à peu près tous nos rêves matériels, qui sont raisonnables: une maison agréable à vivre pour moi, une belle voiture pour lui. Nos enfants grandissent tranquillement. Il nous reste à réaliser les folies de nos idéaux les plus profonds, aller plus loin sur le chemin de nos missions de vie qui nous semblaient si brillantes à l'adolescence. Pour moi qui ai toujours manqué de confiance en moi, c'est très flou, mais je me sens portée par ma vie avec beaucoup de cohérence, vers une destination inconnue mais dont je sais que c'est la mienne car si je regarde derrière moi, je ne peux que m'émerveiller du chemin parcouru.

Et là, cela diverge. Je l'ai vu venir dans les 4-5 rêves les plus marquants que j'ai faits ces 4 dernières années. Je ne sais pas comment expliquer mon ressenti tant il est irrationnel – je me sens littéralement à l'étroit dans mon environnement actuel. Pas physiquement, pas émotionnellement, pas mentalement – c'est plus fondamental, c'est le fond de moi que je touche là. J'ai un immense besoin de liberté, même si elle est fondamentalement angoissante pour moi…

Il y a bien du brouillard sur le chemin qui se dessine devant moi, mais il est chaque jour plus clair que ce chemin commence par un gros tournant. Il est temps, après plus de 10 ans de service dans cette boîte qui a grandi avec moi, d'envisager que nos chemins se séparent. Il est temps pour moi de revenir à un environnement qui a du sens pour moi, à taille plus humaine, et sur des technologies qui ont du sens pour moi, qui s'inscrivent plus clairement au service de l'évolution de l'humanité. Comme James Redfield, je pense qu'il est tout à fait possible de combiner développement spiritualité et développement technologique, et je suis convaincue que c'est dans cette direction là que ma vie prendra plus de sens encore.

J'ai décidé il y a une semaine de commencer à exécuter un projet dont j'avais la vision depuis des années, mais qui restait toujours une chimère pour un futur indéterminé: me mettre à mon compte. Initialement avec une activité de conseil dans mon domaine d'expertise, mais il me faudra peut-être être plus flexible ou imaginer d'autres voies. C'est très angoissant, mais c'est une angoisse irrationnelle: je n'ai pas besoin de mon salaire pour nourrir ma famille - je pourrais être maman au foyer – et ma trajectoire scolaire et professionnelle jusqu'ici est telle que je n'ai plus rien à prouver à personne. Je sais que je n'ai pas encore réglé certaines croyances à ce niveau et qu'elles causent d'ailleurs mes souffrances émotionnelles actuelles, mais je commence à prendre du recul par rapport à ces croyances, et si j'en souffre trop, j'irai consulter… une thérapie brève, comportementale, pourrait sans doute me faire du bien.

 

 

 

 

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Ta ta ta… ta ta ta…

Turbulentes émotions, encore et toujours. Lundi, je passe sur le grill en comité de direction. Je redescends de l'étage d'ivoire pour faire le point avec mon chef que je n'ai entrevu qu'une heure en un mois. Je l'ai remplacé de mon mieux pendant ses déplacements en Asie, aux USA puis ses vacances en pleine transition de nouvelle organisation. Cela fait trois semaines que je bosse soirs, mercredis, week-ends pour rester à flot sur mes nouveaux objectifs.

Je n'en peux plus…

Et là, soudain, je craque, les larmes me montent aux yeux. Je ne peux pas les cacher, l'émotion est trop forte. Ce n'est ni de la tristesse ni de la peur, mais une immense colère. Pas contre lui, je sais que je peux compter sur son soutien, mais contre l'organisation, l'absurdité, l'injustice, les malentendus, mon impuissance aussi à rendre ce monde plus parfait… Par chance, il a du temps, il va gentiment me chercher un kleenex et me laisse vider mon sac. Il ne l'exprime pas, ce n'est pas un émotif, mais je sais qu'il s'inquiète pour moi, Il s'inquiète pour toute son ancienne équipe explosée sur 22000km dans la nouvelle organisation. Nous sommes tous au bord de la démission ou du burn out. Curieusement, lui semble avoir fait la part des choses, pendant ses vacances; il attend de clarifier ses nouveaux objectifs lui-même, réfléchit à reprendre une partie de ma charge en remplacement des responsabilités qu'il a perdues dans la réorganisation. Calme et tranquille et rationnel. Si seulement je pouvais être aussi zen!

J'ai un peu honte de moi, mais en fait cela m'a fait beaucoup de bien de craquer ainsi. Pourquoi avoir honte? On ne doit pas pleurer, quand on est adulte, surtout face à des responsabilités de pacotille, et bien c'est que je ne suis pas adulte, et pourquoi le cacher? Je n'ai pas demandé ces responsabilités. Mes émotions sont démesurées par rapport aux enjeux. Je ne comprends pas pourquoi. Est-ce que ces émotions m'appartiennent vraiment, ou les ai-je absorbées des émotions négatives qui m'entourent?

Ce qui m'ennuie aussi est que j'ai recommencé à mal dormir, comme il y a 2 ans, lorsque je pompais toute la colère de mon collaborateur au bord de la retraite, frustré que plus personne ne l'écoute plus – alors qu'il avait tellement raison…

Je m'endors facilement et à la fin du premier cycle de sommeil, je me réveille crevant de chaud avec le mental qui tourne en boucle sur tout ce que je devrais dire ou faire, tout est si limpide dans ma tête au milieu de la nuit, mais quand vient le jour, je suis incapable de le communiquer, encore moins de le faire.

J'ai essayé de transformer une de mes insomnies en expérience de fusion avec la nature en profitant de la météo incroyable de ces derniers jours: à 1200m d'altitude, il faisait 12 degrés sous la pleine lune. Je suis allée m'asseoir sur la racine d'un épicéa au bord du pâturage, pieds nus dans la rosée, face à la lune et sous un quasi imperceptible petit vent de thermique inverse, à 2h du matin, et je suis restée là le temps d'un auto-traitement de reiki, les pieds sur les racines de l'arbre. Moment magique. Cela m'a fait beaucoup de bien, les pensées en boucle ont pris de la distance, je suis d'humeur plus stable depuis.

Je laisse aussi mes émotions fusionner avec la musique extraordinaire d'un trio de joueurs de oud de Palestine, le trio Joubran. J'ai découvert leur CD à mon cours de danse d'inspiration arabe, et j'ai dû attendre deux mois pour me le procurer pour cause de rupture de stock. Cette musique ne se raconte pas, il faut simplement l'écouter: http://www.deezer.com/fr/music/le-trio-joubran. Résonance…

Ta ta ta… ta ta ta…

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Prise de conscience

La situation dans laquelle je me trouve est tellement perturbante qu'elle provoque une grosse prise de conscience. Je me débats depuis 2 mois dans l'absurdité.

Les faits:

En janvier, extraits de mon évaluation de fin d'année: "Capucine a un esprit positif et une attitude positive, fournit beaucoup de travail et dans les délais, gère les priorités correctement. Elle tend cependant à prendre trop de tâches par elle-même et ne devrait pas se fixer des délais trop courts qui la forcent à finir ses tâches au-delà des heures de travail". plus loin, "Capucine doit davantage se protéger (stress, temps de repos…) et repousser la charge de travail sur les autres quand c'est possible et justifié."

En février, première version des objectifs de l'équipe de mon chef, le monde s'écroule: ma charge va quasiment doubler cette année. Je ne comprends pas, car il n'y a ni crise, ni nouveaux défis, et j'étais déjà au-delà de mes limites! et là je récupère tous les projets en perdition, les collaborateurs et les équipes dont personne ne veut. En plus de mes défis initiaux. Je ne comprends pas, je demande des explications, je refuse de faire "la voiture-balai", je me débats, contre mon chef, contre son chef…

En mars, tout s'éclaire. Redistribution globale des rôles, la logique RH d'une multinationale, alignez-vous, on veillera juste à vous classer dans l'organigramme en fonction de votre titre. Optimisation. EXECUTION, EXECUTION, EXECUTION. Mon chef dépasse ses propres frustrations tant bien que mal pour me passer un ou deux messages rassurants (je t'aiderai) et consolateurs (je te fais confiance, c'est la solution la plus facile pour moi). De son chef à lui, je reçois beaucoup d'infos mais je m'y noie. Son discours est déstructuré, il ne me parle pas, ce sont des mots vides de sens, sauf quelques-uns, sans doute ceux que j'ai intuités comme vrais, et ce ne sont pas les messages positifs. Je ne cherche pas à le voir: il ne m'énergise pas et il ne me rassure pas. J'ai mieux à faire!

En avril, il faut effectivement EXECUTER. Transition. Je lance la nouvelle équipe et continue de tirer l'ancienne. Ce sont des gens de valeur, mais ils ont besoin comme tout le monde de directions enthousiasmantes, de projets prometteurs, et de reconnaissance personnelle pour donner le meilleur d'eux-mêmes (facile) et progresser/évoluer encore (plus difficile).

Comment puis-je être le leader, le moteur de cette équipe, de ces projets très variés (trois grands thèmes d'activités me demandant une grande polyvalence), quand je n'ai pas moi-même de leader charismatique à suivre? mon chef me soutient psychologiquement, mais dans le fond mes projets l'ennuient, et son chef ne me soutient pas vraiment, et de toute façon mes projets l'encombrent, il n'y comprend rien, ce ne sont que des vecteurs d'ennuis pour lui…

Alors, je vais m'énergiser dans la nature le week-end, je fais du yoga, je fais de la visualisation positive pour mes collaborateurs, pour les projets, pour l'entreprise.

Grâce à mon travail d'ancrage en nature et d'intuition/ressenti/cerveau droit que je maîtrise de mieux en mieux, tout se débloque dans ma tête comme une évidence: comment réorienter les projets bloqués dans une impasse en les repensant différemmment… comment établir avec les ingénieurs un plan d'action pour assurer la promotion de leurs idées en interne… Je vois parfaitement aussi les risques et les défis. Je ne les cache pas, nous en parlons franchement: les gars, j'ai besoin de votre adhésion, de votre foi, je vous fais confiance, il faut assurer, on y va! Je suis les conseils de Daniel Pink, voir aussi Steve Jobs dans Management magazine ce mois: je raconte des histoires autour de mes émotions en projetant le rôle de mes interlocuteurs dans des émotions positives, je fais du théatre devant le tableau blanc, je fais des grimaces, des mimiques, et c'est fou comme cela marche!  Il y a les convaincus qui vont retourner lever des montagnes. Il y a les pessimistes qui se donnent finalement une dernière chance de voir la lumière au bout du tunnel. Il y a les ambitieux qui n'attendent que mon signal pour prendre davantage de responsabilités et ouvrent de grands yeux brillants. Et tout le monde avance! c'est moi qui ai du mal à suivre… je ne peux pas les décevoir… En même temps je suis franche, je leur ai dit, c'est l'énergie de la colère que je mets là, je ne suis pas contente de ma situation et je le fais savoir.

Je suis bousculée, émotionnellement.

Bousculée de la colère de récupérer tout ce travail comme une évidence, "EXECUTION", sans en comprendre le sens puisqu'on ne me l'explique pas, mais en même temps incapable de faillir à ma mission de CREER DU SENS pour mon équipe au moins, même si je dois en créer l'illusion moi-même sur le vide total dans lequel j'erre moi-même…

Bousculée aussi de la tristesse qui m'envahit par bouffées depuis des semaines. Cette même tristesse qui m'avait bousculée lors de mon initiation au Reiki. Je ne comprends pas bien cette tristesse. Je me sens terriblement seule, écrasée de responsabilités, sans personne pour m'aider. Et pourtant je tiens le coup, courageusement…

Peu à peu, ce sentiment s'éclaircit pourtant. On dit qu'on attire les situations dans lesquelles on se projette. Lors de mon travail thérapeutique en 2008, la question "votre père était absent?" est revenue deux fois, comme l'explication évidente à mon schéma énergétique et comportemental (prendre la responsabilité moi-même, en parallèle ou en réponse à un manque de confiance anxiogène). Pendant les 21 jours d'intégration du reiki 1, c'est aussi du père de mon père que j'ai rêvé…

Et le parallèle m'est apparu soudain évident. Je cherche désespérement l'autorité d'un leader très masculin, très fort, très autoritaire modèle que je n'ai pas dans ma famille et… que je ne trouve pas actuellement dans mon travail. Cette image du patriarche pour qui tout a un sens et qui d'un seul mot aligne toute la famille… Chez moi, côté paternel, on parle de tout et de rien, les règles sont dites mais pas appliquées, les idéaux sont énoncés mais pas réalisés, les émotions et convictions ne sont pas là, ou pas franchement exprimées. Or je retrouve actuellement tous ces schémas dans ma situation professionnelle! pas étonnant que j'en souffre. C'est très angoissant ce vide de sens, de directions… je me sens tellement seule face à mes responsabilités. Mais pas étonnant non plus que je l'ai attirée cette situation, c'est classique…

Mon père a investi beaucoup sur moi depuis mon plus jeune âge ("quand tu seras grande, tu feras Polytechnique") mais sans clairement me l'expliquer ("parce que c'est mon rêve, que je n'ai pas pu réaliser moi, mais toi tu en es capable et tu vas réussir") et sans doute sans être conscient lui-même de l'héritage qu'il me transmettait à son tour (pour autant que je puisse en juger, il a reçu le même message de ses parents).

En me retrouvant dans la reproduction grandeur professionnelle de ce schéma fondamental de mon enfance, je me suis soudain trouvée à nu, de ces émotions d'enfant que je n'ai pas bien digérées certainement et qui m'empêchent d'exprimer totalement mon potentiel joyeux et créateur, qui est pourtant très fort (voir mes mandalas).

Il reste que si j'en ai pris conscience, je ne sais toujours pas quoi en faire! Faut-il que j'aille chercher de l'aide psy? 

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Renaissance, esprit du printemps

Crapauds

Le printemps reprend ses droits… samedi dernier, je l'ai enfin croisé chez moi…

Pour une fois je suis en phase, quel bouillonnement! Le plaisir aussi d'agir enfin, d'aider la renaissance d'un projet moribond, sur une intuition… une hallucination?… avec ma nouvelle équipe "incubation" a Paris, au milieu de tant d'incertitudes. J'ai eu l'impression de redonner du peps au projet, mais aussi dans l'autre sens, l'energie de cette équipe a quelque-chose de rafraichissant, ils sont dynamiques, agiles, débrouillards, flexibles: esprit startup, rien a voir avec le marasme dans lequel je me débats au siege.

Crocus

Il reste beaucoup de défis, comment convaincre mon N+2 de tout réorienter sans passer mes nuits a monter les dossiers de detail qui le rassureraient, comment lacher prise de mon propre perfectionnisme dans ma propre gestion d'équipe, comment me dépolluer l'esprit de tous les risques que je vois avec tant de lucidité, mais sur lesquels je ne peux pas agir, pour mieux me concentrer sur mon champ d'action?

Il faut que tout change… mais pour cela, il faut que JE change.

Grenouille

Symbole de fécondité la grenouille était l'emblème de la déesse égyptienne Hekat, symbole de vie et de renaissance. La grenouille est l'animal lunaire, dans la tradition répandue, suivant laquelle elle se voit dans la lune et elle joue un rôle dans des rites tendant à provoquer la pluie. Emblème porté sur les étendards de Clovis, elle symbolisait, par ses métamorphoses, la démarche spirituelle vers la perfection, la résurrection et l'immortalité.

Pour les celtes, elle symbolise la sensibilité, la beauté, également messagère du bonheur.

La grenouille est un symbole de résurrection et de métamorphoses. Elle est au bout de la chaîne est l'aboutissement d'un long processus de développement et d'évolution. Elle devient alors le symbole de l'homme en perpétuelle mutation.

 

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Oops, la bulle crève

En janvier, voici ce que je souhaitais:

objectif 2010, mieux organiser le travail, déléguer davantage, ne garder que les sujets les plus difficiles et/ou mal dégrossis; mon équipe passe à 5 personnes, il faut que je m'adapte.

(…)

Pour 2010, c'est clair, je ne veux pas faire plus. J'ai besoin de temps de silence et de recueillement pour moi, j'ai besoin de développer ma nouvelle équipe sur des bases solides pas mouvantes, j'ai besoin de m'investir davantage dans des activités de soutien et de jeu auprès de mes proches. Si je fais plus, c'est de la communication, de la création, pour passer de la vision et de l'imagination au leadership et à la réalisation. Il faut que j'arrête de remplir ma bulle, il faut que j'en sorte!

Résultat, même pas passé 3 mois, les bases sont plus mouvantes que jamais, j'ai perdu un des deux nouveaux collaborateurs, cela fait des semaines que je négocie mes objectifs contre un mur, et on accouche dans la douleur une nouvelle organisation qui va passer mon équipe à (estimation) 10 personnes, dont 7 en direct, avec une mission élargie à mon corps défendant!

Je ne peux pas refuser, visiblement.

Je vais souffrir… Je travaille déjà beaucoup trop le soir et mon jour de congé, je n'ai plus de marge de manoeuvre. Je ne vais pas pouvoir atteindre mes nouveaux objectifs, donc je serai mal évaluée en fin d'année. J'y gagne quoi? rien! Le plus paradoxal, c'est que mon N+2 et mon N+1 se retrouvent eux avec des missions moins larges, pour mieux se concentrer sur ce qu'ils n'arrivaient pas à couvrir l'an passé… justement aussi ce qu'ils me confient! Mais enfin, c'est le monde à l'envers, je ne vais quand même pas déléguer à mes chefs?Alors je vais mettre la pression sur l'équipe, mais pour quels miracles?

Si je fais plus, c'est de la communication, de la création, pour passer de la vision et de l'imagination au leadership et à la réalisation. Il faut que j'arrête de remplir ma bulle, il faut que j'en sorte!

J'ai résisté… mais c'est vain. Cela doit donc être une étape à passer pour moi. En relisant mes objectifs… peut-être que cela va me donner l'occasion aussi de réaliser plus, de crever ma bulle de chimères jamais réalisées. Ce n'est pas en faisant moins que je peux faire mieux. C'est en apprenant à faire mieux que je pourrai espérer faire moins… J'ai commencé à me mettre dans cet état d'esprit depuis 2 jours et je me sens mieux, je peux agir enfin. Leadership. Réalisation.

Mais je dois utiliser de nouvelles ressources. Me brancher à tout moment sur ma lumière intérieure; visualiser le chemin de progrès de mes collaborateurs avant de les voir en entretien, comme je visualise mes enfants devenant des adultes accomplis à chaque fois que je les accompagne dans un apprentissage de la vie; accepter l'imprévu avec curiosité au lieu de le craindre et de chercher à le contrôler; relativiser avec humour face aux frustrations et émotions négatives terribles qui baignent dans mon entourage professionnel ces jours.

Et être courageuse… mon Dieu, c'est vraiment le plus difficile! garder les pieds sur terre, bien enracinée, rester solide dans les épreuves, alors que je voudrais m'enfuir dans le monde des chimères que je dessine avec tant de joie… mais ce monde-là n'est pas la réalité, pas MA réalité que je dois continuer d'expérimenter.

C'est bizarre de voir une expérience professionnelle aussi perturbante sous un angle aussi spirituel - j'ai même ressorti tout mon bon vieux bagage chrétien pour voir si j'y trouvais de l'aide, après tout c'est un sacré chemin de croix que je vois devant moi pour les prochains mois - mais bon, soit je me sauve en cherchant un sens à tout cela, même irrationel, soit j'azimute…

Reste que je me demande ce que je vais dire à mon chef demain matin.

Leadership.

Réalisation.

Il faut que je négocie aussi la compensation, je ne peux pas me laisser faire comme cela, ce serait justement une preuve de faiblesse. Je relève le défi, mais il me faut une contre-partie. C'est une part aussi de l'enracinement – la matière, le monde matériel, l'argent. Je ne vais pas perdre le sens des réalités, ce n'est pas le moment!

Tough times…

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Un autre regard

GardientrollMar14_2010 Suite à mon cours de développement de l'intuition et du ressenti à l'automne, je prends plaisir à expérimenter un autre regard sur la réalité… plein d'imagination et de poésie… c'est d'autant plus facile dans la nature, avec les enfants qui la regardent encore avec des contes de fées plein la tête. Pas besoin d'aller chercher bien loin, d'ailleurs je me réjouis d'aller photographier mon jardin sauvage et exubérant dès que la neige aura disparu!

J'ai créé un album photos "Fééries" ci-contre pour partager ces merveilles. Attention âmes sensibles, il y a quelques monstres aussi!

J'en ai tellement marre de bosser comme une dingue en ce moment que j'ai besoin de ces autres délires de dingue pour m'évader un peu le dimanche… soupir, déjà lundi arrive…

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Emotions perdues

Je me suis fixé comme principal objectif en 2010 de revenir à l'essentiel. Faire moins mais mieux. Vivre plus profondément, au lieu de m'agiter dans tous les sens.

En ce moment, c'est un peu la galère. Je dis un peu car il n'y a rien de grave. Mais je rencontre tellement d'adversités depuis 10 jours que je suis déstabilisée, émotionnellement, car je n'avais plus l'habitude d'en baver comme cela. J'ai appris à relativiser, je sais que je dois voir ces épreuves comme des occasions de grandir par l'expérience, mais cela m'a surtout remise face à des blessures d'enfant intérieur que je n'avais pas vu ressurgir depuis longtemps. Au moins, maintenant, j'ai progressé en lâcher prise et je sais mieux faire la part des choses face aux petites agressions de la vie, mais je fais face à beaucoup d'émotions de peur et de tristesse qui me submergent et me donnent envie de fuir, de me replier dans ma bulle, alors qu'il serait parfois plus sain de faire une bonne colère comme mes agresseurs…

Vallondesmerveilles

Le plus perturbant est que plus je fais l'effort de lâcher-prise de ces émotions négatives, plus j'ai l'impression de peler un oignon, l'oignon de mes couches émotionnelles entassées par la vie, et de toucher du doigt des émotions très anciennes, très enfouies, que je n'arrive pas à bien dégager du fond de moi, comme celles de mon enfant intérieure que j'avais découverte il y a un an en faisant le stage de reiki. Hasard du calendrier?

Ces derniers jours, on n'a cessé de me rappeler mes responsabilités. Même Mari Charmant s'y est mis. Or j'en fais déjà tellement que je me suis sentie à chaque fois plus impuissante, incapable de faire face, pas à la hauteur. J'ai dû faire face à des montées de larmes au boulot, complètement anormales, enfin, sur le coup elles m'ont parues incompréhensibles, après coup, c'est comme si j'avais pris sur moi les émotions des autres, de la colère à la frustration, comme une éponge émotionnelle… 

Et c'est aussi là que je touche au fond de ces émotions perdues, de ce terrible sérieux, de cette chape de gris froid et dur qui symbolise pour moi la perte atrocement déchirante de toutes les couleurs et les joies et la spontanéité de l'enfance, ou d'un monde imaginaire féérique et joyeux que j'ai dans la tête mais qui n'existe pas, que j'ai dû abandonner un jour, mais quand et pourquoi?

Et pourquoi cela sort maintenant aussi fort, comme si l'univers se liguait pour me forcer à faire face à cet épluchage d'oignon des émotions perdues dont je me serais bien passée?

Je suis intriguée aussi par les symptômes physiques… des douleurs musculaires bizarres, remontées du dessous du pied à la jambe à la hanche aux lombaires aux côtes au cou en quelques jours, principalement à gauche. Des maux de crâne, des urines sombres, un vague sensation de vertige par moments… Et des drôles d'impression pendant la nuit, comme si les coups de tonnerre, la tempête et la pleine lune que nous avons traversés ici depuis une semaine travaillaient en direct aussi sur mon corps.

D'une certaine manière, c'est comme si tout était amplifié, comme si je me débarraissais d'une vieille armure, de ces vieilles carcasses émotionnelles que je n'ai aucun avantage à trimbaler plus loin, mais c'est un peu dur de se trouver sans protection, tout neuf et désarmé… en même temps… mon regard aussi a changé. J'ai vu cette semaine des arbres élancer leurs branchages magnifiques vers le ciel sur mon trajet au boulot (depuis 12 ans, j'aurais dû les voir avant!), un épicéa emmêlé avec un feuillu le long du téléski (là, cela fait 15 ans que je monte sur cette piste), des détails étonnants sur des photos de nature d'il y a quelques mois (échantillon ci-dessus) et de visu dans la forêt avec les enfants lors d'une balade la semaine passée. Comme si je débarrassais de vieux schémas au point de retrouver un peu de ce regard enfantin, joyeux et féérique qui met un peu de rêve et beaucoup de poésie dans la réalité la plus grise.

 

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Combats d’un autre siècle

Katereddy

Les agressions se multiplient! 

D'un côté, les médias qui reprennent à tour de bras les thèses du nouveau livre d'Elisabeth Badinter pour mieux opposer les femmes (au travail) aux mères (au naturel). 

De l'autre côté, ces affiches placardées dans les villages de mon canton et distribuées dans toutes les boîtes aux lettres, avec une petite fille en larme, votez non à la déresponsabilisation des parents, contre l'harmonisation de la loi scolaire cantonale avec les nouvelles lois fédérales, en votation (référendum) populaire local le 7 mars.

Etre ainsi basculée dans ces combats du siècle dernier du matin au soir m'irrite au plus haut point.

Mme Badinter n'a visiblement pas eu avec ses filles et belle-filles les discussions que ma mère et ma belle-mère ont eues avec moi, ou elle n'a pas intégré que le monde du travail a évolué. Quand les cadres des multinationales passent leur temps connectés virtuellement avec les 2 autres continents, ils s'aménagent du temps sans peine, que ce soit pour un cours de golf ou pour amener leurs enfants à l'école le matin après avoir envoyé quelques réponses urgentes aux bureaux d'Asie tout en dégustant leur nespresso matinal, les doigts poisseux de la confiture de la tartine du petit dernier, mais peu importe, c'est robuste un blackberry… rebelote le soir, le bluetooth permet de faire une conférence téléphonique avec les américains depuis la voiture coincée dans les double files de pendulaires sur l'autoroute, le temps de rentrer surveiller les devoirs des enfants, et grâce au VPN, tous les dossiers importants seront de toute façon finis et archivés sur les serveurs des headquarters ce soir. Avec une excellente organisation, il est même possible de cuisiner son panier bio tout en gardant un oeil sur sa progéniture d'un côté, sur ses emails de l'autre, pour celles qui comme moi ont choisi la synergie 21e siècle et non le conflit 20e siècle. Ma mère n'avait pas de lave-vaisselle et ma belle-mère devait se battre pour un temps partiel… Bien sûr, le modèle ci-dessus est celui des privilégié(e)s, mais enfin, d'ici peu, qui travaillera encore en usine à part les chinoises??? et il est bien connu que les évolutions sociologiques commencent souvent par les classes favorisées…

Le monde change!

Je ne sais pas ce que mes concitoyens vont voter le 7 mars. Amalgame avec l'introduction de la 2e année de maternelle obligatoire à 4 ans (avec possibilité de retarder d'un an pour les enfants jugés immatures), qui perturbe tellement de mamans, mais qui n'est PAS l'objet de la votation. J'ai peur d'un nouveau vote émotionnel comme pour les minarets. Car oui, le monde a changé, ce canton encore très agricole et montagnard à la naissance des jeunes mamans d'aujourd'hui voit sa population augmenter rapidement, ruraux-urbains et immigrés, les premiers travaillent tous les 2, les enfants des seconds gagneraient à être scolarisés plus tôt en français ou en allemand pour avoir droit à leur égalité des chances par rapport aux petits privilégiés comme les miens, en école privée dès 3 ans: 3-4 ans plus tard en 1ère primaire ya pas photo sur les résultats… De quelle déresponsabilisation des parents parle-t-on donc?

Car ce monde aussi a changé!

Je suis convaincue qu'il est possible de construire le 21ème siècle sur de nouvelles valeurs, en Suisse et ailleurs, les valeurs des créatifs culturels, les valeurs des deux cerveaux de Daniel Pink, en utilisant la technologie comme un moyen et non une fin, et la nature comme un moyen et non une fin, sur notre chemin d'évolution. Nous ne pouvons abstraire que nous sommes des mammifères, même si nous sommes les plus extra-ordinaires de ce règne, et nous ne pouvons pas non plus faillir à la terrible responsabilité qui est la nôtre, du fait de notre singularité justement: évoluer.

Evoluer, cela commence justement par lâcher prise des combats d'arrière garde pour mieux accepter de changer…