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Tag de Cica

Règle du jeu:
-mettre le lien de la personne qui vous taggue:  Cicatrice

-mettre les règlements sur votre blog
-mentionner six choses /habitudes/tics non importants pour vous même.
-tagguer six personnes à la fin de votre billet en mettant les liens
-aller avertir directement sur leurs blogs les personnes taguées.

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1) je range par à-coups

Je n’ai jamais eu l’habitude de ranger au fur et à mesure ce que je dérange… je contrôle donc l’entropie que je ne cesse de générer par des crises de rangement longues mais nécessaires. En début de semaine avant le passage de la dame qui fait le ménage chez moi… à la fin du mois toutes les paperasses entassées sur mon bureau, histoire de retrouver où j’ai bien pu mettre les factures… aux changements de saison les fringues perdues au fond des armoires… pendant les vacances d’été les cavernes d’Ali Baba des chambres d’enfants… et au bureau à chaque déménagement (en moyenne un par an!) je jette la pile de papiers entassés… de moins en moins d’ailleurs merci l’électronique.

2) je lis les pubs

je n’ai pas la télé pour m’abrutir le soir après une longue journée – et comme j’habite en montagne loin des déversements systématiques de pub papier dans les boîtes aux lettres, j’en reçois peu, et je les lis! pas tant pour consommer que pour voir ce que les autres consomment, les nouveautés, pour rester au courant…

3) je n’aime pas le vent

un comble pour une bretonne, mais depuis que j’ai quitté ma péninsule, j’ai perdu l’habitude et je n’aime pas le vent, surtout la bise qui me glace en Suisse, mais aussi les rafales qui décoiffent – j’en ai plein les yeux – les grands vents d’orage – j’en ai les poils du dos tout hérissés – et les ouragans – le dernier de 1999 a abattu tout une forêt d’épicéas au-dessus de chez moi, affreux… en fait je suis météo sensible et les changements brutaux de pression ou humidité m’embrument la tête et me rouillent les articulations. J’aime pas le vent!

4) je cultive des fleurs

j’aime beaucoup avoir un jardin et un balcon fleuris l’été, pas toujours facile quand il pleut des litres d’eau froide pendant des semaines comme l’an dernier, mais j’ai peu à peu constitué une rocaille au petit bonheur la chance, qui s’égaie de narcisses, tulipes puis phlox et corbeilles d’argent au printemps, de campanules, petites roses, lavande (joie des abeilles) en été puis d’asters et potentilles en arrière-saison. En outre, j’ai toujours une cascade de pétunias au balcon, blancs et violets le plus souvent, et de grands géraniums blancs et rouges sur mes fenêtres et près de la porte en bas. J’ai même des bébés arbres, saules, érables et sorbiers, venus s’implanter sauvagement sur mon talus, et dont j’essaie de faire des buissons, en les taillant régulièrement, au petit bonheur la chance…

5) je roule phares allumés

avant le renchérissément du pétrole, cette habitude fut recommandée en Suisse, il y a 4-5 ans, comme dans les pays nordiques où rouler avec les phares est simplement obligatoire. Pour ma part, je l’ai gardée, ayant remarqué que ma voiture grise est clairement plus visible ainsi, même si cela consomme un poil de plus, je privilégie la sécurité.

6) je bois beaucoup de tisanes, au moins en soirée mais aussi au travail où elles sont offertes (en sachets). Les jours de congé, j’apprécie aussi le thé vert, notamment le genmaicha du Japon, et un verre de kombucha. Je ne sais pas si c’est effectivement bon pour la santé, mais c’est bon tout court! je bois aussi 2 cafés par jour, par pure gourmandise, pour la petite capsule de crème à café qui l’accompagne en Suisse… la douceur de la crème corrige à merveille l’amertume du petit noir dont j’ai besoin pour me réveiller le matin et rester alerte l’après-midi… petit plaisir quotidien, je n’ai jamais fumé mais j’imagine que tirer une bouffée de tabac doit être le même genre de dépendance un peu hédoniste.

Tagger 6 blogs? mais ils ont tous déjà dû y passer! je suis même allée voir ces blogs que j’ai découvert ces deux derniers mois, chabada, bonjourchezvous, citronmelisse, tous déjà tagués. Alors je change la règle, si quelqu’un passe par ici pas encore taggué, qu’il/elle laisse un com et je le/la taggue!

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Milieu de vie

Je reviens d’un anniversaire. Un couple d’amis. Elle fête ses 40 ans. Lui, dont la vie professionnelle s’entrecroise avec la mienne depuis près de 15 ans, a invité tout un échantillon de copains et relations communes datant de nos 25-30 ans. Il y a là des gens que je n’ai plus vu depuis plusieurs années, et pour la première fois, plus d’enfants que d’adultes, car certains ont divorcé et sont venus seuls avec leur progéniture.

Etait-ce le thème de cette rencontre qui m’a mise si mal à l’aise? Ses 40 ans ne lui plaisent pas. Elle a changé de voiture, de coiffure, fait des escapades shopping, lancé des travaux de rénovation… Mais tout ce qu’elle me dit, c’est que ce matin, elle s’est regardée dans le miroir, et elle s’est dit qu’elle les faisait, ses 40 ans. Elle n’est pas déprimée pourtant; mais, visiblement, elle ne peut pas le cacher, elle est agacée. Agacée de vieillir, agacée de le savoir, agacée de devoir le vivre, et même le célébrer aujourd’hui. Et on le sent, tous, alors… on oublie la chanson, comme si on ne pouvait pas naturellement lui entonner "JOYEUX anniversaire"… elle a déjà soufflé les bougies quand on s’en rend compte, il faut recommencer… j’ai l’impression d’être dans un mauvais film…

TracesdepasmultiplesJe parle avec les uns et les autres, de groupe en groupe, tantôt avec mes anciens collègues, tantôt avec les autres mamans. Et j’ai l’impression que derrière ces échanges de nouvelles et de projets banalisés, chacun fait son bilan. Il y a quelques années, nous étions tellement occupés à construire nos couples, nos rôles de parents et/ou nos débuts de carrière que nous pouvions bavarder sur ces sujets pendant des heures. Maintenant… nous avons tous avancé sur ces chemins, avec plus ou moins de bonheur et de difficultés… certains ont même rebroussé chemin, par un divorce, une pause professionnelle, ou une revue à la baisse de leur ambition d’élever une famille nombreuse, par découragement réaliste, ou pour mieux rebondir, aujourd’hui ou demain, sur une meilleure voie.

J’ai l’impression d’avoir reçu en pleine figure aujourd’hui l’évidence des divergences de tous ces chemins. Heureusement, il en restait un que je trouvais encourageant à suivre, et pourtant celui qui le trace vient lui aussi de fêter ses 40 ans… s’il lit ces lignes un jour, il se reconnaîtra 😉

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Tourbillon

Je me rends compte que je n’ai rien posté depuis 4 semaines ici, même si j’ai mis des coms ici ou là… En fait, un peu dans le sillage de quelques autres, j’ai été happée par le tourbillon de ma vie réelle, qui est en pleine dynamique actuellement, et je n’ai tout simplement pas le temps de venir me balader ici.

Je suis complètement débordée au travail, et j’ai utilisé mon temps libre restant pour marcher à raquettes, skier avec les enfants, patiner, préparer de bonnes soupes et salades (pignons de pin et pourpier, mes dernières crises de gourmandise), découvrir le reiki (j’en avais bien besoin!), me désoler sur le maladroit assassinat du bonsaï reçu à Noël (affreux, le pauvre a crevé les pieds dans des remontées de sel parce que je n’ai pas pensé que le sel de déco de la coupe allait remonter la barquette dans laquelle je l’avais déposé… comme quoi mes vieilles notions de chimie universitaire sont complètement oubliées… la honte!), collecter la paperasse nécessaire à la déclaration d’impôts, expérimenter la salutation au soleil en cours de yoga, faire un gâteau d’anniversaire avec les filles pour les 40 ans de Mari Charmant, et, pour faire bref, toutes sortes d’autres activités à l’antipode du blog…

Mais je n’ai plus mal à la gorge, et j’essaie de faire le plein d’énergie pour les prochains mois qui vont être difficiles au boulot, vu les indicateurs actuels et la nécessité de finir ma formation en parallèle. Vivement juillet. Mais d’ici là, je pense que je repasserai, quand même!

bon courage à tous et toutes pour vos propres tourbillons, avec un petit mandala tombé dans un champ du coin pour le plaisir des yeux (source et explications pour le dessiner sur http://www.geniedulieu.ch/article.php3?id_article=55)

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Ouf, cela va mieux

Semaine bien contrastée…

Complètement démotivée à la reprise lundi. J’étais mal physiquement, et dans la soirée j’ai senti une brûlure au fond du palais. La membrane entre la luette et l’amygdale semblait déformée. J’ai été littéralement prise de panique (peur d’étouffer) et comme l’hôpital le plus proche est à 25 minutes de voiture, j’ai paniqué Mari Charmant à son tour, puis Lili, réveillée pour l’avertir que nous filions aux urgences et qu’elle devait rassurer sa soeur si elle se réveillait à son tour en notre absence.

Finalement, arrivés à l’autoroute, je me sentais mieux et nous avons fait une pause pour faire le plein d’essence, le temps de décider rationnellement que non, je n’étouffais pas et que nous pouvions rentrer à la maison.

J’ai appliqué religieusement le conseil de Maman pour essayer d’éviter un 3ème traitement antibiotique consécutif: gargarisme au vinaigre de pommes bio (disponible en rayon standard à la Coop pour les Suisses). Je ne sais pas si c’était de nouveau le streptocoque, mais cela s’est avéré efficace! Ouf.

Le reste de la semaine m’a amené son lot de découvertes et d’expériences plus ou moins épiques, qui m’ont renforcé dans la conviction que mon nouveau poste est un défi total à mes capacités d’adaptation, pour la gestion d’équipe (dont je me passerais bien), pour l’amélioration de l’aspect synthèse de mes communications, et pour ma capacité à endosser des responsabilités, en particulier pour prendre des décisions irréversibles.

Mais au moins j’ai pu parler ouvertement à mon chef de ma 2ème colère, qu’il a non seulement reconnue mais même réussi à déjouer avec… humour. Il est clair que je dois travailler sur le mode franc avec lui, même si je dois sortir de mes habitudes de rumination pour cela. Il est de bon conseil et m’a montré, au cours des 2 derniers mois, si clairement comment je pouvais progresser que je finis par me prendre au jeu.

La 1ère colère me paraissait impossible à exprimer facilement, mais le concours de circonstances a fait qu’en réglant ma 2ème colère, j’ai aussi, par ricochet de mon chef, fait entendre aussi celle-ci.

Le plus beau est le plus étrange.

Dans la nuit qui suivait, j’ai rêvé que Mr_1ère_colère me convoquait, avec un groupe de cadres, pour une communication. Et quand j’arrivais à cette réunion, il me souriait en bon manipulateur comme je le perçois, et me demandait de prendre la parole, en premier, pour expliquer mes frustrations, de façon totalement improvisée… et clairement pour mieux les descendre, les démonter. Et là, curieusement, je n’ai pas eu peur. J’avais les bras croisés devant moi, comme une défense, et mes bras sont devenus plus chauds, plus forts et plus lumineux, plein d’énergie, ils irradiaient littéralement, et forte de cette protection, je n’avais soudain plus de crainte. J’étais enfin forte, enfin capable de dire non, enfin capable de tenir tête pour servir MES objectifs et pas les siens, et même capable de lui dire ses quatre vérités.

Bon je n’y suis pas encore dans la réalité, mais vraiment ce rêve m’a fait plaisir. 

Enfin, toujours ce même jour où j’ai réglé tous mes problèmes de colère, j’ai reçu un soutien inattendu par email, mais celui-là je ne l’ai vu que ce week-end. Comme apparemment ce soutien est lié à une chaîne d’amitié de lecteurs de ce blog, même si je ne sais pas vraiment le qui-quand-quoi, merci aussi de votre aide.

Donc, si je résume, Maman m’aide, Mari Charmant m’aide, Lili m’aide, mon chef m’aide, mes rêves m’aident, mon blog et ses lecteurs m’aident…

Tout va donc bien (en tout cas, bien mieux)!

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Burst out – il est temps que cela change!

S’il y a une émotion qui m’atteint rarement, c’est bien la colère. Mais voilà quelques mois que je la redécouvre. Et cela ne me réussit pas du tout, car c’est une émotion que je gère justement très mal.

Heureusement, seul un pôle de ma vie est ainsi perturbé: mon pôle professionnel. Mon environnement professionnel se dégrade pour des raisons d’ordre conjoncturel d’une part, et d’ordre structurel d’autre part, et je suis quasi totalement impuissante à faire bouger les choses. En 2006, j’avais commencé à établir un "cahier des lamentations" dans un coin chez moi pour noter tous les problèmes et frustrations qui me parvenaient, afin de m’en libérer psychologiquement; peut-être devrais-je reprendre cette habitude…

J’ai eu deux grosses sources de colère en décembre. Mais je ne les ai pas sorties, ces colères, à part à en parler sans fin chez moi, au point d’épuiser les miens, ce qui n’arrange rien. Alors je les ai avalées, tant bien que mal. C’est à dire mal. J’ai fait 2 angines à streptocoques coup sur coup, chaque fois, 24h après cet effort d’avaler une couleuvre! la 2ème fois, le médecin de garde (c’était le 24 décembre) m’a demandé si j’avais un problème au travail, ce qui m’a mis la puce à l’oreille.

A peine sortie de mon 2ème traitement antibiotiques, j’ai chopé le premier virus de passage en même temps qu’une de mes filles, et si j’ai apparemment réussi à juguler ce dernier par automédication, il reste que j’ai passé l’essentiel de mes vacances à constater que mon système immunitaire en a marre!

Il faut que j’agisse pour changer tout cela, mais comment?

D’abord parler à mon chef ouvertement de la 2ème colère qu’il a provoquée par inattention. J’ai préparé minutieusement cet entretien depuis 2 semaines avec des faits, une solution, le tout appuyé par des chiffres et graphiques, et je pense que je vais plutôt améliorer ma crédibilité auprès de lui en prenant cet angle très professionnel et dégagé de toute émotion. Après tout, comme il me l’a confié, les émotions, c’est son faible. Visiblement il a l’art d’en provoquer de violentes sans s’en rendre compte; sa personnalité est de ce point de vue totalement aux antipodes de la mienne, qui consiste plutôt à observer, anticiper et agir le plus subtilement possible pour "arrondir les angles" tout en avançant.

On verra bien…

J’attends aussi l’occasion d’aller requinquer tout mon organisme en thalasso anti-stress, comme j’en ressens vraiment le besoin, mais difficile de partir me thalasser sérieusement avant l’été. Je me dis donc que c’est sans doute le moment de tester une thérapeute locale en médecine énergétique – shiatsu, acupuncture, ou peut-être ce reiki dont tout le monde parle mais que je n’ai encore pas testé… Mais je n’arrive pas à décider quel numéro appeler dans la liste locale!

C’est vraiment le moment de dépasser mes limites, peurs, blocages, croyance pour avancer… j’ai défini des objectifs assez précis à horizon de 3 ans, et identifié comment avancer vers eux déjà en 2008, mais là je piétine, après tous ces progrès des 3 dernières années, et je vois bien qu’il faut que je tienne le coup en 2008, en particulier professionnellement, pour concrétiser ces objectifs ensuite… c’est pas drôle!

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Trois soeurs – Epilogue

Si vous avez manqué le début, tous mes papyrus sont archivés ici

La vieille femme aux étranges habits de cuir et de poil se tut, ne gardant que son énigmatique léger sourire. Marie-Jeanne était bien étonnée! encore interloquée, elle tourna vers Saint-Pierre un regard interrogateur.

– Cette histoire est donc pour moi?

Saint-Pierre ne répondit pas tout de suite, mais embrassa d’un vaste geste cet immense univers qui l’entourait désormais, rempli des lumières de la Connaissance, sous toutes formes des plus simples aux plus complexes telles que les esprits des hommes et des femmes de tous les temps les avaient façonnées au gré de leurs découvertes et de leur imagination. Il y avait les symbôles et les rituels, les chansons et les tableaux, les brevets et les romans…

– Cette histoire est, tout simplement.

Et la femme inconnue sembla soudain moins vieille et moins burinée, avec ses épais cheveux et son sourire doux, soudain familière, soudain proche:

– Elle est là pour vous rassurer, Marie-Jeanne. Vous n’avez pas mal fait. Vos trois filles sont comme la courge, le maïs et le haricot du peuple Indien d’où je viens. Elles sont à la fois uniques, et inséparables. Ainsi est leur histoire. Et cette histoire n’est qu’une facette de toutes les histoires de l’univers. Elle est leur histoire, individuelle, mais en même temps, universelle.

Saint-Pierre tendit la main vers Marie-Jeanne en un geste ample et assurant:

– Vous voici soulagée de ce dernier souci, Marie-Jeanne. N’ayez plus crainte d’avoir mal fait. Le temps est venu pour vous de vous reposer.

Mais Marie-Jeanne avait encore un peu d’inquiétude.

– Je comprends donc que je ne peux rien changer à cette histoire. Mais il s’agit là de mes filles et je les vois si incomplètes, chacune à sa façon! n’y a-t-il donc plus aucun moyen pour moi de les aider à progresser?

Saint-Pierre et l’Indienne continuaient de sourire.

– Marie-Jeanne, cette histoire, ces chemins entre-mêlés, sont ceux qu’elles ont choisis et construits. Ce sont les leurs. Votre rôle à vous s’achève ici, et maintenant. Mais vous avez raison, leur histoire à elles n’est pas finie, et elle conduit à d’autres histoires, d’autres chemins, qui restent à construire. Par elles.

Marie-Jeanne soupira.

– Pourrais-je au moins avoir une idée de la suite des ces histoires, de ces chemins, comme vous les dessinez si bien avec vos mots et vos images?

Cette fois, c’est l’Indienne qui ouvrit les bras pour montrer l’étendue de l’univers des possibles. Et Saint-Pierre secoua doucement la tête, tout en prenant Marie-Jeanne par la main.

– Ce sont vos filles qui vont les écrire, puis leurs fils et filles, puis les fils et les filles de leurs fils et filles.

Alors Marie-Jeanne ferma une dernière fois les yeux pour revoir les visages de ce monde qu’elle quittait enfin. Les visages des enfants d’Anne et des petits-enfants déjà venus, leurs rires et leurs pleurs, leurs moues boudeuses, leurs mots d’enfants, ces étincelles de vie dans leurs regards, l’énergie de leurs gestes, et devant eux, l’évidente promesse de tous leurs possibles avenirs.

A eux de les construire.Duguay_enfant1_2

Marie-Jeanne rouvrit les yeux, enfin prête à avancer derrière l’Indienne et Saint-Pierre.

L’histoire de Marie-Jeanne s’achève ici. Les histoires de Louise, Elisabeth et Anne se sont achevées aussi, depuis le temps de Marie-Jeanne qui s’est éteint voilà 25 ans, mais elles restent encore à écrire: sur mon propre chemin, ce temps n’est pas venu encore.

 

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Discrimination positive

Petite remarque de New Boss: il est content d’avoir 2 femmes dans son équipe, à présent, et à son avis, les autres directeurs ne s’entourent pas assez de femmes.

C’est quand même le 3ème des 5 chefs que j’ai eus à me tenir ce discours. Discours intéressant car il Yinyangest tout sauf égalitaire. C’est une complémentarité, un nouvel équilibre dû à la différence, qui les intéressent ici. Mettre un peu de yin dans un équipe trop yang.

Il m’a fallu des années pour assumer ma féminité. Dans les années septante où j’ai grandi, ma mère venait juste de gagner le droit d’aller travailler en pantalon dans l’Education Nationale, et c’est une grue en Meccano qu’elle avait construite pour jouer avec moi. Je la revois perchée sur l’armoire (la grue, pas Maman!) dans la chambre de mes 4 ans, et je peux encore me remémorer l’odeur inimitable de ses pièces métalliques. Après j’ai construit des maisons en Lego pendant des années, et à l’adolescence, dessiné les plans des maisons de mes rêves. Il n’y avait pas de pire offense pour moi que de m’offrir une poupée, ou pire encore, un set de maquillage ou coiffure. Même quand les hormones m’ont remise à ma place, j’ai continué de refuser de porter une jupe pendant des années.

J’ai une vision bien plus nuancée aujourd’hui. Nier ou chercher à gommer les différences est simplement absurde. C’est dans l’ouverture d’esprit, la liberté des choix et la complémentarité que se trouve l’équilibre. Avec l’expérience, je m’en amuse. Combien de fois je vois les préjugés dans la tête de mes interlocuteurs… comment me prendre au sérieux, avec mon sourire gentil, mes longs cheveux et un look de fille? il m’a parfois fallu des années pour gagner l’estime professionnelle d’un macho à l’ego surdimensionné. Mais je suis patiente.

C’est d’ailleurs pour cela que je suis contre les quotas. C’est à nous les filles de faire les preuves des bienfaits que notre différence peut apporter. Forcer les statistiques ne fait que renforcer le manque de crédibilité dont nous souffrons déjà assez!

Enfin, le rôle des parents est essentiel. Jamais dans ma famille je n’ai entendu dénigrer les capacités des filles à faire des études, à travailler ou à gouverner une maisonnée. Mais il est possible que j’ai aussi bénéficié de discrimination positive dans ma culture d’origine, qui accordait aux filles les mêmes droits qu’aux fils déjà dans ses anciennes coutumes, documents historiques à l’appui (source: "La femme en Bretagne" d’Agnès Audibert).

En tout cas, plus besoin de jouer au garçon manqué pour être crédible. Vive la discrimination positive!

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Le silence

Le blog de Vero a disparu. Effacé.

Le blog de Benoît est muet. Congé sabbatique. Pas de nouvelles – j’espère que ça va.

Après avoir déjà perdu Marino, Manue, LadyR… je me sens un peu vide.

C’est bizarre de me dire que j’ai l’impression que plein de voisins sympas ont déménagé, alors que je ne les ai jamais rencontrés.

Il faut que je me secoue et que je revienne poster ici, que je retourne lire et commenter ceux qui ne sont pas partis, et aussi que j’aille me balader chez Carole qui a listé plein de blogs à explorer. Après tout, il y a de nouveaux voisins dont je devrais faire la connaissance dans ce quartier!

En même temps, je me dis que ce blog m’a aidée à passer une étape, un recentrage sur mes aspirations profondes, et ces gens que j’ai croisés au bon moment m’ont tous apporté une petite étincelle qui a éclairé mon chemin quand j’en avais besoin.

Je n’ai pas trouvé beaucoup de réponses à toutes ces questions qui m’habitent. Mais je suis beaucoup plus sereine.

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De l’alchimie spirituelle à l’hagiographie du quotidien

Je rebondis sur un intéressant texte d’Ariaga sur l’alchimie spirituelle trouvée dans les pas de Jung, et pratiquée au quotidien.

Expérimenter, d’abord. C’est dans la réalité que s’ancre la plus forte spiritualité. Mieux voir, mieux sentir, mieux toucher, mieux goûter et mieux entendre; et vient alors le 6ème sens…

Construire (sur ses défauts) plutôt que craindre (ses péchés), ensuite. C’est ce point que je suis tentée d’élargir, en regardant non pas seulement mon propre nombril sous ce nouveau regard, mais aussi les autres. Personne n’est parfait, et qu’importe? l’essentiel est que chacun trouve sa place.

Or, si notre société valorise à l’extrême l’individualisme, elle n’est pourtant pas construite sur ce dernier. Nos sociétés humaines sont des sociétés grégaires. Nos enfants doivent être accompagnés de longues années dans leur maturation, et nos réalisations les plus complexes, des cathédrales aux navettes spatiales, ont toujours été le fruit d’une collaboration laborieuse de groupes d’hommes et de femmes bien organisés.

C’est donc ici pour moi que l’alchimie spirituelle prend tout son sens. Non seulement il s’agit de grandir soi-même en améliorant ses acquis, sans perdre le sens de la réalité dans laquelle ils s’ancrent; mais encore s’agit-il d’aider à grandir les autres, tout simplement en construisant sur ce qu’ils amènent eux-mêmes de plus positif.

Ce qui me ramène aux 7ème et 8ème révélations du roman New Age "La prophétie des andes", sur lesquelles je cherchais désespérément à écrire une note (merci donc Ariaga pour le coup de pouce!). Le message est présenté un peu différemment dans le roman, mais l’explication ci-dessus est à peu près ce que j’en extrais, à titre personnel.

On peut bien sûr aussi lier cela aux notions de pardon et d’amour développées dans le christianisme. Il doit y avoir des équivalents dans les autres spiritualités, mais je ne les connais pas.

En tout cas, moi, quand j’aurai grandi assez, peut-être deviendrai-je hagiographe de rue…