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L’heure des bilans

2008 s’achève et je suis sur les rotules… 8e jour de vacances, mi-temps, et je continue de tomber de sommeil dès 22h. C’était la même chose aux vacances de juillet et d’octobre: je dé-com-presse. Quelle année! je dois encore trouver le temps de faire mon bilan professionnel détaillé avant mon entretien annuel reporté à la rentrée. Cette année a été beaucoup trop chargée. Maintenant, je dois gérer la transition. Je ne peux pas continuer ce rythme en 2009. Heureusement, certains projets sont bel et bien derrière moi, comme les travaux dans la maison (quoique… j’ai encore passé 3-4 heures depuis hier à faire du rangement et préparer la nouvelle chambre d’amis…), et surtout ma formation.

Maintenant, j’ai des choix à faire et vraiment, je n’y vois pas clair. J’ai traîné confusément un fond de mauvais humeur toute la semaine, parce que c’est maintenant que j’aurais besoin d’aller me ressourcer en solo en thalasso pour m’éclaircir les idées, au lieu de gérer toute la maisonnée et tout ce qui va avec Noël, cadeaux, bouffe et sociabilité maximale. Je suis complètement décalée avec l’esprit de Noël, et c’est bien la première année que cela m’arrive! Je n’arrive même pas à écrire des voeux sans effort. Dramatique.

Sans doute devrais-je être plus méthodique pour y voir plus clair. Commencer par lister ce qui s’est passé en 2008, points forts, points faibles, ce que j’en ai tiré. Alors peut-être qu’il ressortira de là ce vers quoi je dois progresser en 2009?

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Les abcès qui crèvent

Je ne sais pas si c’est la suite de ce travail sur moi que j’ai fait cet automne, mais cette semaine m’a bien mise à l’épreuve émotionnellement et je ne me sens pas aussi défaite que l’an passé dans des conditions similaires.

Pb 1: "Je ne t’ai pas choisi pour chef", m’a dit mon nouveau collaborateur jeudi. Une colère, une frustration immense, en face de moi, mon corps était littéralement agressé, moi la femme détestant les conflits, lui le politicien aimant la bagarre: palpitations, respiration rapide, j’ai dû me concentrer sur mon coeur, mon souffle et mes jambes pour arriver à répondre. En partant, je me suis sentie pas à la hauteur. Pourtant l’univers, comme dirait Benoît le cocreateur, m’a lancé un signe: en sortant, il a perdu tous ses papiers par terre, il a dû se baisser pour les ramasser, et dans sa gestuelle infinement longue, j’ai lu tout son stress à lui, quasi inconsciemment/intuitivement. Un enfant intérieur blessé? Une nuit blanche de réflexion sur les réponses possibles, une évidence: il faut expliquer et dire les vérités qui n’ont jamais été dites, subtilement et de façon constructive. Courage et décision. Cela a payé, nous sommes partis en vacances ré-alignés sur toutes les informations qui manquaient de part et d’autre, il va retourner à la bagarre extérieure tout requinqué avec la gloire dont je n’ai que faire sur les dossiers que je préparerai dans l’ombre, et je trouverai bien une manière de le promouvoir une fois la collaboration suffisamment efficace pour garantir fidélité et loyauté de part et d’autre sur les buts communs. Une bataille de gagnée? A suivre.

Pb 2: "A quoi sert notre chef/ton chef/votre chef?", cette question récurrente, depuis des mois, je l’éludais, j’y répondais sincèrement qu’à moi il est utile, il me structure, c’est une étape de carrière, une épreuve parfois, mais je le prends de façon positive et il le sent, donc nous avons un bon relationnel, pour la forme. Reste le fond, et le fait que dans la nouvelle équipe que nous allons construire, je serai peut-être la seule avec les opérationnels à l’estimer pour la forme… et à le challenger sur le fond, parce que je vois bien que c’est ce qui lui manque pour impressionner nos équipes. Cf pb 1, c’est une des clés de la frustration. Mais cela ne l’intéresse pas, il veut progresser vers le haut et se coupe du bas, de ses connaissances, de son intelligence.  Comment les gens peuvent faire du bon travail s’ils méprisent leur chef? Comment peut-il progresser vers le haut alors que le reste de l’organisation est apparemment parfaitement lucide sur le mismatch entre son ambition et ses réalisations? le leadership s’acquière sur le terrain, pas dans les bouquins. Il se coupe de sa base… je lui ai dit d’ailleurs que je me faisais du souci pour lui, "Il ne faut pas, Kerleane", a-t-il rigolé, détendu, sa femme s’en fait déjà assez. Certes. Ma manie de me faire du souci pour tout le monde y.c. des seniors pouvant être mon père m’a fait classer comme "developing people" par les RH, mais aider son chef à progresser, c’est sûrement débile. Mais moi j’ai besoin d’un chef fort et crédible pour ne pas me trouver en porte-à-faux avec ses ennemis, car il en a, jusque dans mon équipe à présent, et de plus en plus, et je ne peux pas ne pas travailler avec eux, on est tous dans le même bateau et il faut ramer ensemble!

"Vos enfants sont les plus mal élevés que j’aie gardés, en tout cas la petite, elle a un grain, un gros grain", je résume ce que j’ai pris dans la gu… hier soir après avoir à peine résolu pb 1 et encore en pleine digestion de pb 2. Démission? pas franche. De toute façon, elle n’est pas franche. Je lui ai demandé, encore une fois, de m’exprimer ses frustrations, franchement, maintenant je sais que je peux les encaisser, et surtout j’ai besoin de vérité. Version de Lili, 9 ans: "j’ai failli pleurer tellement elle disait du mal de nous, des français…" (bonjour la réputation, et pourtant les autorités suisses ont bien daigné nous donner le passeport après enquête de moralité!). Version d’Ondine, 6 ans, la cause du problème: "on s’ennuie avec elle. Elle ne fait que nous gronder, elle ne nous donne rien pour nous occuper". Je sais qu’Ondine est une gamine très difficile à gérer, mais c’est aussi une gamine qui se lève à 6h certains matins pour aller faire avant l’école un bricolage auquel elle a pensé la nuit, ou pour aller dessiner une BD, sur 2-3 feuilles A4, avec des animaux ou des princesses, toute une histoire cohérente et détaillée (le petit noeud sur la chaussure, le chat sur le lit, le baldaquin…). Alors effectivement, à la maison, elle a du papier couleur, des ciseaux, du scotch et des bouts de cartons (assiettes en cartons, boîtes..) toujours à disposition. Hier, j’avais oublié de mettre des crayons dans le sac, et il n’y avait pas de télé, ni de livre non lu, dans la salle d’attente de l’école de piano.

Bref, encore un pb à gérer.

Pour clore tout cela, une hospitalisation dans ma belle-famille et c’est toute l’organisation de la Saint-Sylvestre qui s’écroule. Beauf’ et sa p’tite famille en croissance, des jumeaux en route, se déroutent chez nous attirés par la neige tombée en abondance, et j’avoue que je n’étais pas mécontente de troquer 3 jours de visites et repas sur Paris pour de la luge au soleil ici. L’an prochain, on fera les fêtes chez nous, même si c’est du travail pour moi, je trouve cela plus sympa. J’ai en plus un gros besoin de cocooner pour finir cette année folle et me préparer à 2009 avec Mari Charmant qui doit digérer la perte d’un gros rêve il y a 2 jours, crise financière oblige…

J’ai passé la journée complètement nauséeuse à vomir, pas forcément un hasard viral. Besoin de me vider de toutes ces colères et soucis toxiques de tiers? Heureusement, c’est les vacances, j’ai pu traîner au lit en annulant quelques activités privées, qui ne sont que partie remise, et ce blog me sert toujours autant pour épancher toutes ces histoires sans saouler mes proches…

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Glisse magique

Pour la première fois depuis 3 hivers, j’ai osé reprendre le snowboard aujourd’hui. Il n’a pas cessé de neiger jusqu’en fin d’après-midi, et comme les foules sont plus occupées à faire leur shopping de Noël qu’à mettre les chaînes pour monter dans le blizzard, les conditions étaient idéales selon mes critères: pas plus de 4-5 familles se partageant 500m de pistes bleues, à peine damées, 15-20cm de poudre sur un fond de 30cm de compacte: impossible de se faire mal en tombant, et pas besoin de regarder par dessus l’épaule avant chaque virage…

Beginner_snowboarders_2Depuis que j’ai des skis carving, j’ai repris plaisir à skier car ils virent tout seuls. Mais le snowboard, que j’avais du coup délaissé vu mon exigence de neige molle après mon accident de 2004, c’est vraiment inégalable. Je suis descendue sur les parties non damées de la piste, et je comprends la griserie des hors-pisteurs: j’avais l’impression de voler… Et chaque virage est un pas de danse. La joie d’un équilibre dynamique, bascule douce du corps (surtout, pas d’à coups, c’est trop moche!) sur un bord de la planche, et c’est magique, cela tourne, souplement… rester bien souple sur les jambes, accélérer, s’étirer, ralentir, c’est tout le corps qui danse, qui vole sur la neige poudreuse. Magique, vraiment.

D’ailleurs, je mesure à quel point mes deux heures de gym et yoga hebdomadaires ont amélioré ma condition physique. 2h30 dans la neige et sous la neige, sans files d’attente, et je n’ai commencé à sentir la fatigue dans les jambes que le dernier quart d’heure.

Cela-dit, à peine rentrée avec la nuit déjà quasi tombée et réchauffée par un bon thé, reprendre la voiture pour descendre voir Saint Nicolas en ville à la demande insistante des filles m’a semblé la pire épreuve de la journée! mes jambes ne me portaient plus! mais au moins les filles avaient entièrement installé et décoré le sapin de Noël avec Mari Charmant, aucun des trois n’ayant eu le courage de passer TOUT l’après-midi sur les pistes… c’était mon programme initial de l’après-midi! je devrais déléguer plus, je crois!

Demain, les foules vont arriver avec le soleil et les pistes toutes damées pendant la  nuit… fini la glisse magique pour moi, je reviendrai sagement aux skis s’il n’y a pas trop de queue ou j’irai me dépenser en raquettes si je n’ai pas trop de courbatures. Mais en tout cas, avoir retrouvé ce plaisir d’une glisse magique pendant quelques heures me réjouit pour longtemps. Décidément, 2008 est une bonne année pour moi.

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Traitement de fond – 3ème séance

3ème et dernière séance.

Devindesdailles D’entrée elle me demande confirmation de l’amélioration de ma capacité à m’exprimer. Effectivement, j’ai repris en confiance en moi sur ce plan. Mes émotions sont aussi beaucoup plus stables, je suis apaisée et plus centrée, grâce à ce nouveau noyau de confiance. En me rendant au rendez-vous, je suis passée par la route dans la forêt, près de la cascade. Je me sentais parfaitement à ma place, jusque dans mes jambes, pas juste dans ma tête.

Cette dernière séance doit donc m’aider à trouver les ressources en moi pour poursuivre sur ce chemin encourageant. Elle m’explique qu’elle va travailler sur le développement de mon intuition, pour m’aider à me débrouiller seule, pour que je n’ai pas besoin de revenir dans six mois parce que mes vieux schémas m’ont rattrapée. Elle travaille effectivement longuement sur tout mon corps, de bas en haut. Je ne ressens pas grand-chose, sauf une énorme tension dans la nuque à droite. Puis elle me propose de me montrer un exercice à faire moi-même cet hiver. Il s’agit de rééquilibrer les 2 hémisphères du cerveau. Je suis étonnée de l’entendre formuler cet objectif que j’avais identifié au printemps 2007, et qui m’avait conduite, entre autres, à un cours de découverte du mandala… dont la suite est visible ci-contre à gauche.

L’exercice est une visualisation, partant des deux hémisphères vers le symbôle de l’infini (le 8 couché). Elle guide l’exercice avec les mains sur mes tempes. Je commence par visualiser un déséquilibre: une énorme masse, noire et dense, à gauche, une simple toile légère et blanche, manquant de substance, à droite. Je me concentre sur le 8, bien équilibré, la visualisation s’améliore, l’équilibre se rétablit un instant…  mais ce 8, je dois le suivre, comme si je le dessinais et redessinais encore infiniment. Or je n’y arrive pas, parce que je me demande soudain dans quel sens je dois le suivre. Sur la moitié gauche d’où je choisis de démarrer car elle est plus accessible dans ma visualisation, je pars tantôt dans le sens des aiguilles d’une montre, tantôt dans l’autre, mais aucun sens ne va, en fait, cela n’a pas de sens (elle me le dira ensuite) mais mathématiquement, géométriquement, logiquement, si, il y a deux sens possibles! alors lequel? A m’embrouiller ainsi, je n’arrive pas à suivre le rythme qui s’accélère (je ne sais pas quel rythme, mais il y a comme une évidence un rythme, une vitesse à suivre). Je commence à devenir nauséeuse, je continue à essayer de suivre ce fichu 8 dans tous les sens à une vitesse dingue, je suis de plus en plus nauséeuse… heureusement, l’exercice ne dure que quelques minutes, une conclusion sur son extension à une visualisation sur les chakras (je me précipite sur le sacral bien rouge pour me récupérer, le plus loin possible du cerveau et des vertiges que j’anticipe!)… et c’est déjà fini.Duguay_infini

Comme d’habitude, la séance se termine en position assise au sol par un petit bavardage et le tirage d’une carte. Je choisis le jeu de Mario Duguay. Il y a 72 cartes, je crois, et je tire la seule carte qui représente… le 8 couché de l’infini. Elle rit, joli signe de l’univers. Moi, je suis vraiment étonnée. Je parle de ma nausée, aussi, je raconte combien l’exercice m’a perturbée mentalement. Expérience intéressante. La nausée traduit la peur, selon elle, pour moi, la nausée a accompagné tous les grands bouleversements émotionnels de ma vie, toutes les étapes de transition, en particulier les grossesses, mais aussi certaines nouvelles expériences physiques… et même mes premiers mandalas tirés justement de mon cerveau droit.

Elle me conseille juste de ne pas trop manger aujourd’hui… En fait, je suis restée un mois sans oser penser plus que 2 secondes à ce 8 infini. Ma dernière tentative de dessiner un mandala il y a 2 semaines s’est soldée par un raté total, que j’ai abandonné d’emblée. Mais cette semaine, j’ai recommencé à rêver la nuit. Des rêves psychédéliques plein de couleurs, formes et sensations. Et des rêves baroques bourrés de détails dérivés de mon quotidien, en lien avec le stress professionnel qui revient perturber mon sommeil. Alors j’ai essayé de recommencer, doucement, l’exercice, mais quelques secondes maximum. J’ai l’impression toutefois qu’il faut d’abord que je prenne plus le temps de me poser, de respirer, que je retrouve ce rythme naturel qui s’était mis en place entre septembre et octobre, sinon, effectivement, on dirait que mes vieux démons me rattrapent…

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Marre des gros systèmes

Les banques, d’abord (mais on doit pouvoir mettre les assurances dans le même panier). Devenues obèses, mondialisées, gérées par des cascades de managers dont seuls les carriéristes survivaient, même si c’était au prix de la la vente persuasive systèmatique de produits complexes et incompréhensibles au tout venant naïf, naturellement confiant en l’expertise du financier sur-diplômé…

Les grosses entreprises, dans la foulée. Je m’amuse à comparer les jeunes PME de mes potes à la gangrène des MBA idéalistes qui contaminent à grands coups de procédures, systèmes formalisés et guerre de petits chefs carriéristes (eh oui, encore) jusqu’à la capacité innovatrice d’anciennes PME devenues multinationales malgré elles. Je suis sûre que comme moi, vous en connaissez… dans la PME de mes potes, on calcule ses coûts, on s’adapte au client et on sait très bien ce qu’on peut lui vendre et pour combien, bref, on assure ses marges. Pas besoin d’un MBA pour cela. Par contre, un MBA c’est sûr que cela aide à monter des sytèmes comptables et fiscaux optimisés dans la légalité parfaite mais totalement complexe, pour expliquer à grands coups de tableaux en 3 dimensions (powerpoint de 300 slides) aux conseils d’administration et aux actionnaires que les budgets sont bien établis et respectés. Pour l’innovation et la création de valeur, ben, on travaillera avec les PME et si c’est convaincant, on s’endettera pour les racheter. Ben voyons. Malheureusement, on est pas mal dont le salaire de fin du mois dépend de cette démonstration, alors je me tais, maintenant.

Les états, enfin. Eux aussi ont grossi, depuis le Moyen-Age, la modernisation, la concentration et la professionnalisation des systèmes politiques, c’était la clé du progrès. Peu importe que cela ait conduit à la modernisation, la concentration et la professionnalisation des génocides de masse au 20ème siècle, de l’Allemagne au Cambodge en passant par le goulag… on n’imagine guère la révolution industrielle et les progrès qu’elle a amenés sans des états modernes, nés de la Révolution Française ou plus localement ici en Suisse de l’élan moderniste des radicaux au milieu du 19e siècle.

J’ai envie de rajouter la médecine. Cette impression d’être un numéro dans la procédure dans un hôpital… 

Mais si tout ce modèle était d’un autre millénaire? si nous avions atteint les limites de ces systèmes obèses et privés de sens? nos pauvres cerveaux, même celui du meilleur PDG, même celui du président élu par une démocratie de dizaines de millions d’électeurs, aucun cerveau humain ne peut appréhender, analyser, synthétiser, les faits nécessaires à la décision et à l’exécution CENSEE nécessaire à la bonne conduite de la banque, de l’entreprise, de l’état à partir d’une certaine taille critique! Alors ce pauvre cerveau s’entoure de tous les autres, et cela communique à tout va. Mais aucun être humain, même le plus développé, ne peut communiquer PARFAITEMENT avec tous les autres. Alors il y a forcément des erreurs, des oublis, des couacs, des ratés…

Et dans les petits systèmes, les petites communautés, les erreurs, les oublis, les coacs, les ratés restent de petite portée. On s’en rend compte vite, on corrige. Mais dans les gros systèmes…

Dîtes-moi, vous qui passez par là, suis-je donc outrageusement pessimiste, injustement remontée contre ces systèmes auquel j’avoue, je ne crois plus, bref, suis-je à côté de la plaque?

Parce qu’après tout, on dit toujours qu’un problème bien posé est un problème quasiment résolu…

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Mi-novembre

Mi-novembre? déjà? j’aime beaucoup ce mois, et là, quelle frustration. Je n’ai fait que voyager, participer à des réunions, travailler après les réunions pour rester à flot, cultiver mon obamania chopée outre-atlantique et le virus nez-gorge-oreilles qui allait avec tout cela. J’ai trouvé mes vacances de fin octobre irréelles, pas vraiment investies, à cause de la plongée brutale dans l’hiver certainement, mais aussi parce que j’anticipais tout cela… Pas vraiment déconnecté… Vivement Nöel.

Une confirmation: sur des amygdales enflammées, le vinaigre de pomme (ou de cidre), c’est d’une efficacité impressionnante.

Une interrogation: si le discours alarmiste que j’ai entendu lundi de mon voisin financier est vrai, on est VRAIMENT mal. En fait, des discours alarmistes j’en entends tout le temps. Mais lui c’est un optimiste. Finalement, comme se demandait Mari Charmant, si ce n’était qu’une crise financière et boursière comme d’hab (on en a vécu d’autres), les états ne s’agiteraient pas comme cela, et (à peu près) de concert qui plus est. Après les USA, l’Islande, l’Europe, la Suisse, la Chine… manquent juste Cuba, la Corée du Nord, le Groenland et le Zimbabwe? c’est quand même bizarre, cette globalisation, non?

Une réorganisation: au travail, encore, après 13 mois du précédent règne, et déjà 4 ou 5 mois de rumeurs au moins. Désespérant. Et je suis tellement loin des services financiers que je n’ai même pas idée de l’impact de la crise sur nos affaires. Brouillard total.

Une évolution: j’ai revu une dernière fois ma naturo-thérapeute, avant les vacances. Cette séance a été quasiment violente, pour moi, au point que je n’ai pas encore pu la raconter ici, ni avancer avec les outils qu’elle m’a donnés, j’ai besoin de stabilité et de sérénité, et là, tout bouge trop. Je garde les outils au chaud. Ce chemin de 3 séances était une expérience incroyable et ce chemin est fini… mais je ne sais pas encore où je suis arrivée.

Une conviction: sur le plan professionnel, une partie de mon travail actuel est porteuse de sens, de création, d’évolution, d’innovation et d’interactions humaines. Et c’est ce que je veux développer sur ce pôle-là. D’ailleurs toute mon évolution, et ma formation, depuis mes prises de conscience de mi-2006, allaient dans ce sens. Cohérence.

Enfin, une révélation: sur le plan personnel, je m’apaise peu à peu face à ce thème récurrent de recherche de sens dans mes rêves, ce que je pourrais appeler mon ego errant. Si je disparaissais aujourd’hui, ma vie jusqu’ici serait déjà pleine de sens, pourquoi donc errer encore, à la recherche de quoi? de puissance, de pouvoir, de richesse, de reconnaissance? je ne saurais qu’en faire. Je ne cours plus, et du coup, je n’erre plus. Enfin, j’erre moins. Et je laisse venir les circonstances, un peu plus naturellement. Attention, ce n’est pas passif: je continue de faire mon travail, de vivre ma vie, mais au présent. En fait, après avoir enfin pigé le lâcher-prise (eureka du mois de septembre!) je commence à piger aussi cette dimension là. Etonnant comme mon cerveau peut être lent à absorber ces notions, pourtant pas compliquées. Il me semble qu’il me faudra encore des années de travail sur moi pour digérer tout cela, et poser enfin mon ego errant à sa modeste place dans notre univers sans qu’il se trémousse sans cesse…

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Paniers bio, antidote à la crise?

Panierbiomain Depuis cet été j’ai découvert le système des paniers bio. Une cousine de Marseille, ma petite soeur en Sud Finistère en étaient adeptes: j’ai voulu m’y mettre à mon tour.

Je n’ai pas encore beaucoup de recul, notamment sur le choix en hiver, mais ce que j’ai reçu ici m’a enchantée. En fait je consomme déjà essentiellement des produits bio profitant de la large gamme d’un supermarché suisse, mais leur offre n’est pas toujours de saison ni très locale, alors j’ai voulu tester autre chose.

Le plus rigolo c’est l’effet surprise, voire le côté "challenge". Ne sachant pas ce que je vais recevoir, j’attends pour faire mes courses complémentaires et j’adapte ces dernières au contenu du panier. Je n’ai jamais autant surfé sur le web depuis la cuisine (vive l’ipod) pour trouver des recettes susceptibles de faire avaler un kilo de courge, un kilo de farine complète, du vin cuit de poire (plus local, on ne fait pas, c’est même un AOC la poire à botzi maintenant), et un oignon de 600g (oui! UN SEUL oignon!) à Mari Charmant et aux filles.

Les légumes comme les fruits étaient en très bon état, frais et goûteux. J’ai été un peu déçue par les fromages, qui manquaient de caractère – j’en trouve de meilleurs à la laiterie, notamment le Chevrou de Grattavache (oui c’est le nom d’un village fribougeois, je n’invente rien, et pour ceux qui passeraient des vacances dans la région en famille, il faut y visiter la chèvrerie de Fabien Demierre, mes enfants ont adoré).

Et finalement, le clou de l’histoire, c’est que ces paniers bio me rassurent! Il y a bien de quoi manger dans le coin, et bien qui plus est! Parce qu’avec ces histoires de crise financière, et quand je lis (dans le supplément de L’Hebdo, cette semaine) la vie quotidienne sur Genève d’un trader en matières premières (genre le cargo de sucre à transporter d’Amérique du Sud au Moyen-Orient), je me dis qu’on vit dans un drôle de monde, décidément; mais la seule certitude, c’est qu’on aura toujours besoin de manger.

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Traitement de fond, 2ème séance

Comme convenu, je suis retournée voir ma naturo-thérapeute faire le point début octobre. Les effets de la première séance me semblaient évidents: prise de recul, prise de conscience, plus grande lucidité sur les priorités, et surtout l’impression d’avoir retrouvé une certaine sérénité; une meilleure gestion du stress. Et sur le plan physique, je n’ai pas eu mal aux seins le mois passé, pour la première fois depuis longtemps! vu le travail sur la valorisation de la féminité et le 2ème chakra, c’était un résultat intéressant…

Une semaine avant la séance, j’ai rêvé qu’elle avait lieu avec d’autres patientes, au milieu d’autres obligations (mari, enfant, un mariage?…) et avec plein de protocoles, instruments, mesures compliqués. Je ne trouvais pas ma place, et à la fin, le tarif avait plus que décuplé! Inacceptable: je proteste, je ne reviendrai plus… Je me suis réveillée à 3h du matin, intriguée, mais aussi impressionnée par la fermeté de ma réaction dans le rêve. Je suis tellement incapable de prendre des décisions aussi rapides et fermes, et surtout d’exprimer ce que je pense vraiment à autrui, tant qu’il n’est pas prêt, ou qu’il n’a pas intérêt à l’entendre. L’émotion de l’autre me revient comme un boomerang: je perds ma voix, j’ai des palpitations, et le doute s’empare de moi…

La 2ème séance a failli être annulée, en fait, pour différentes raisons. Elle revenait d’un voyage qui l’avait beaucoup secouée émotionnellement. Mais elle a finalemDuguay_enfant3_2 ent décidé de la maintenir, sur la base de son intuition. Je ne suis pas un cas difficile, encore une fois: elle m’a expliqué qu’elle doit avoir les mains glacées pour calmer l’immense colère de certains de ses patients; avec moi, les mains sont chaudes, la séance d’équilibrage bio-énergétique s’accompagne d’un joyeux bavardage, ce qui me fait beaucoup de bien en fait à elle aussi apparemment. Cela me rappelle d’une note de Vero/Sourires, pour ceux qui ont connu son psychoblog, sur les soins reiki qui la rechargeaient autant que l’amie qu’elle traitait…

Le diagnostic pour cette 2ème séance s’est concentré sur ce mental de projection très développé – toute l’énergie est devant moi, en haut… Et toujours cette interprétation qui m’intrigue: absence du père? Et des blocages dans les bras, les épaules, la gorge. J’ai eu chaud au tronc et aussi à la tête, cette fois, mais les bras et les épaules frigorifiés. Mais quand je me suis rassise, j’ai senti une étrange pesanteur dans les jambes et le bassin, comme si le bas de mon corps était devenu plus "réel".

Enfin, ce sont les mots "courage et décision" qui ont fini la séance. Exactement ce qui me manque le plus au quotidien pour progresser (en tout cas sur le plan professionnel).

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Et si tout changeait? eh bien, tant pis!

Les medias nous ont brandi toutes les menaces, de la grippe aviaire au réchauffement climatique en passant par le terrorisme et la fin du pétrole.

Mais peut-être la vraie menace est-elle beaucoup moins concrète, visuelle, frappante, du moins dans son démarrage.

J’ai eu un jour un cours d’introduction à l’économie où le prof nous expliquait que la bourse précédait toujours la vie quotidienne, en particulier l’emploi. Alors si c’est vrai…

En 2000, quand la bulle internet a commencé à exploser, je ne me suis pas inquiétée. Je n’avais pas acheté d’actions. J’en avais reçu de mon employeur, toutefois, et j’ai décidé de les garder pour constituer des fonds propres pour construire notre maison, car elles avaient significativement progressé en 2 ans, m’offrant un petit pactole. En 2001, je ne les ai pas vendues assez vite. Fin 2001, le petit pactole s’était complètement envolé, avec le World Trade Center et toute la nouvelle économie… Et Mari Charmant s’est retrouvé au chômage. Et en 2002, c’est mon employeur qui a procédé à des licenciements, étranglé par sa dévalorisation boursière. Moi qui croyais qu’un bon diplôme nous protégerait!

En fait, la situation a bien tourné pour nous, heureusement. La bourse est repartie, et la consommation, et l’emploi. Mais j’ai toujours gardé ma réticence vis à vis des placements boursiers. Je suis une grande adepte des comptes épargnes en années de vaches grasses, du rachat d’années de retraite garanties par l’état à un bien meilleur taux, et même du paiement d’impôts en avance, mon canton et ma commune  suisses m’offrant pour cela des taux d’intérêts plus attractifs que la banque, et ce alors même qu’ils sont peu endettés (donc faible risque). Et bien sûr de l’amortissement des hypothèques, même après avoir lu et relu que statistiquement sur la base de l’évolution moyenne de la bourse sur les 150 dernières années il est plus avantageux de garder un crédit sur sa maison et de placer la fortune correspondante… statistiquement! mythe particulèrement bien entretenu en Suisse, royaume des banques qui en tirent double avantage (elles doivent détenir la moitié du parc immobilier ET gèrent les portefeuilles!). Mais j’ai jamais aimé me fier aux statistiques quand elles ne donnent pas du 100%…

Donc, la crise actuelle devrait me laisser de marbre, même si elle a sûrement un impact sur nos retraites: d’ici 30 ans, on a le temps de se refaire.

Sauf que je me rappelle le message de mon prof d’économie, et que je l’ai vu toujours vrai. Et là, se réveiller tous les matins avec les journalistes de la RSR qui finissent même par en plaisanter "bon, on va encore vous parler de la crise financière, le Nikkei s’écroule encore de 10% ce matin…" cela me donne un étrange sentiment d’irréalisme. Ce n’est pas possible! La moitié de notre maison appartient encore à une banque dans la tempête… Et mon travail, mes compétences, tout est terriblement immatériel. Capitalisme intellectuel. Valorisations virtuelles. Cela veut dire quoi? je ne suis pas une IA, moi, faut que je me chauffe l’hiver et que je bouffe. Mes mômes aussi.

Alors… et si demain tout changeait? Faillite bancaire, plus de fortune, défaut de liquidités, plus de revenu?

Mais je vois que j’ai progressé: je ne suis pas anxieuse. Advienne que pourra. De toute façon, ce ne sera pas juste nous. Le système se réinventera. Nous avons nos intelligences et nos courages d’êtres humains. Nous apprendrons, nous grandirons.

Après tout, ce n’est que de l’argent. La grippe aviaire, cela m’angoissait beaucoup plus!

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Lâcher-prise (3) Les messages contraignants

1) Sois fort

2) Sois parfait

3) Acharne-toi

4) Dépêche-toi

5) Fais plaisir

Le livre de Rosette Poletti et Barbara Dobbs propose un test pour évaluer la présence de ces messages contraignants dans notre vie. "Lorsqu’on les a repérés, il devient possible de s’en libérer en partie, de lâcher prise de ce qui nous maintenait prisonnier."

Pour ma part, sans surprise, le test a dévoilé la présence des messages contraignants "sois parfait" et "fais plaisir". Et j’y travaille, parce que ces messages me conduisent au-delà des limites de ce que je peux donner, et surtout, leçon de ma thérapeute, m’empêchent de recevoir inconditionnellement…