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Initiation au reiki – 1er jour

Mains_yeux Après l'introduction, nous sommes rapidement passés à la pratique. Nous avons reçu la première initiation, à tour de rôle. Il faut garder les yeux fermés, c'est clairement la partie ésotérique, avec tout un rituel par l'initiant au niveau des mains et de la tête de l'initié – dessin de symbôles, souffle, claquement des mains. Je suis toujours sur mes gardes, pas très à l'aise; je me concentre sur mes sensations, le temps que mon tour arrive - je suis la dernière - je note quelques palpitations, une bouffée d'angoisse, mais quand vient mon tour, je suis détendue, et il ne se passe rien de spécial. Juste l'impression d'une petite relaxation, quand je rouvre les yeux.

Nous apprenons le traitement rapide, et le pratiquons 2 par 2 à tour de rôle après le repas de midi. Je ressens des sensations différentes, mais surtout de la chaleur, dans mes mains quand je traite, sous les mains quand je suis traitée, et étrangement même à l'intérieur de ma boîte cranienne quand Joëlle traite mon occiput.

La séance se termine par la 2ème initiation. Est-ce parce que j'ai lâché prise au fur et à mesure de la journée? ou au contraire l'impatience intellectuelle de vivre quelque-chose de différent? mon imagination s'emballe dès que je ferme les yeux. Je suis la dernière à passer, comme le matin. Je vois une petite fille, qui m'est terriblement familière, comme une ancienne partie de moi. Mais cette petite fille doit faire des choses sérieuses, au lieu de s'amuser. Je sens à ma gauche la présence pesante d'un géant de pierre, de ce granit gris dont on fait les murs, les calvaires et les statues en Bretagne, sa main oppresse mon épaule. Malaise! un peu devant, sur la gauche, apparaît un drôle de petit clown coloré, avec une immense perruque jaune frisée. Et sur la droite, des fées! un monde de couleurs, enchanté, du vert et du jaune, du rose, la couleur des blés l'été, gaieté estivale, insouciance, c'est ce monde-là que regrettela petite fille… 

Etoiles J'en ai les larmes aux yeux, juste de quoi mouiller mes cils, mais de vraies larmes; d'où viennent-elles donc? d'où viennent ces images contrastées, ce sentiment de tristesse? Mon tour arrive. Je me concentre sur mon corps, je me recentre, les images s'évanouissent, reste une lumière un peu jaunâtre-beige, ma tête est comme tirée en arrière, sentiment de légèreté. Je visualise au passage des symbôles d'étoiles, en 3D fil de fer, et l'étoile de David.

Joëlle et Jérémy ne rapportent pas grand-chose. Katell a vu un amour magnifique, des animaux, des couleurs… elle est ravie, elle plane.

Ce premier cours se termine par une séance d'harmonisation des chakras, montrée sur Jérémy, qui s'est plaint de douleur au plexus solaire pendant son traitement. La prof le traite sans le toucher, les mains quelques centimètres au-dessus de lui, et lui, les yeux fermés, décrit une sensation de travail interne. Auto-suggestion? en tout cas, cela lui fait de l'effet. Il est tout bousculé en sortant. Les deux autres pas mal aussi. Moi, je suis en pleine forme. En rentrant, ma fille me demande d'aller sur la piste rouge, avant la fermeture, et nous faisons encore 2 descentes à ski sous un soleil magnifique. Mari Charmant part finir un gros dossier au travail, et je reste seule pour le souper avec les enfants à la maison. En préparant le repas, brutalement, le sentiment de l'après-midi me revient, sans les images, mais terriblement violent. Je suis désemparée, envahie de la tristesse du deuil de cette enfance insouciance qu'il faut abandonner. Je ne comprends pas ce sentiment, il n'est pas à moi, il n'est pas dans mon histoire; certes j'ai très tôt préféré la compagnie des adultes à celle des enfants, que je trouvais frivoles et méchants souvent, alors que j'avais tant à apprendre des grands, mais j'ai toujours eu des espaces de jeu et de rêve, toute ma vie en fait…

Alors je commence à me demander, tout en préparant le repas, et si cela venait d'avant, ou d'ailleurs? le sentiment a la même violence que celui que j'ai ressenti, encore enfant, à la lecture de la petite fille aux allumettes, du bébé mort de scarlatine dans "Les 4 filles du Dr March",ou devant certains épisodes de Goldorak, Albator ou "La petite maison dans la prairie". La mort d'un enfant, la maladie grave d'un enfant, m'ont toujours bouleversée. Et je ne parle pas des génocides, de l'holocauste… leur évocation me met toujours dans tous mes états… Je commence à faire l'association: la tristesse est celle d'une enfance inachevée. Maladie, ou même décès? Responsabilités précoces? 

Ensuite, je songe aux différentes façons d'expliquer cette brutale résurgence de l'enfant triste dans mes émotions. Dans une approche spirituelle du monde de l'esprit et des sentiments, on pourrait faire l'hypothèse d'une vie antérieure trop vite achevée. Dans une tentative d'explication rationnelle du fonctionnement de mon cerveau, et d'après mes connaissances actuelles, en faisant cette expérience inhabituelle aujourd'hui, j'ai rafraîchi des neurones oubliés, peut-être tout simplement ceux de ces sentiments de tristesse mal digérés devant la télé ou un livre quand j'avais 7 ou 10 ans. Entre les deux, un petit mix de psy, ce doit être le genre de truc qui sort pendant les analyses. Qui sait, c'est peut-être même le fond de mon tempérament soucieux et angoissé?

Cette réflexion me soulage, et je retrouve ma sérénité. Ce sentiment de tristesse n'est pas le mien, n'est pas la réalité de mon présent, de ma vie. Je peux le classer, le distancier de moi, mais sans pour autant l'oublier: j'ai beaucoup de tendresse pour l'image de cette petite fille que je ne saurai pourtant jamais dessiner, car elle est terriblement abstraite, presque comme la représentation d'un pur sentiment. Et la tristesse s'évanouit. Elle n'est jamais revenue depuis.Regard_inquisiteur

Je passe à table avec les filles, et j'ai encore quelques surprises pour cette soirée. Lili, la grande, me demande soudain si je crois en Dieu. Je manque d'avaler ma bouchée de travers, car nous ne parlons quasiment jamais de ces questions à la maison, je n'ai pas vraiment expliqué à quel cours j'étais allée (j'aborde le reiki sous l'angle d'une technique de relaxation à la japonaise, le temps d'en faire l'intégration moi-même et d'avoir assez de recul pour en parler), et voilà que cette question sur Dieu sort maitenant! Je lui ai retourné la question: c'est quoi Dieu? moi je crois que c'est beau de vivre et d'aimer, d'apprécier le beau par tous nos sens. Peut-être que c'est cela Dieu, et dans ce cas il est universel…

Et ce n'est pas fini! Les filles me dessinent des fées, avant d'aller se coucher… La même soirée, ma collègue de bureau poste un article intéressant sur l'athéisme sur son réseau social internet - et je finis par une discussion sur mes questionnements professionnels et personnels avec Mari Charmant qui se montre encore plus compréhensif et constructif que d'habitude.

Quelle journée!

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Initiation au reiki – démarrage

Me rendre à ce cours était un peu une aventure pour moi. J'étais traversée de pensées contradictoires:

1) comment expliquer mon parcours, mon approche rationnelle aux participants? mais qu'est-ce que je vais faire là, au juste?

2) et si cela se passe mal? si je sortais de là la tête à l'envers, prête à quitter mari, gosses et boulot pour suivre mon karma, comme cette maman qui a fait la une de quelques journaux suisses l'an passé? je l'avais croisée quelque-fois avant sa fuite, j'aimais bien son style, sa disparition volontaire pour ce qu'il faut sans doute appeler une secte m'avait d'autant plus frappée…

Montreux-13 3) la ferme! tout va bien, c'est la première journée de douceur depuis 4 mois, le soleil et le paysage au bout du lac sont toujours un émerveillement… sur fond d'Enya, en route vers le cours, les larmes me montent aux yeux. La vie est magnifique et m'a toujours gâtée. Je n'en ai jamais compris le sens, j'ai longtemps vécu dans la peur que cela s'arrête, dans le souci de rendre ce que j'avais reçu.  

Mais peu à peu je réalise que ce ne sont que mes projections mentales. La seule réalité est celle, instantanée et fugitive, mais sans cesse renouvelée tant que je suis vivante, de mes perceptions dans le présent, rien que le présent. L'essentiel est d'expérimenter, de vivre tout simplement…

Enya_18 Et ce cours, c'est un pas dans une nouvelle expérience. C'est mon intuition qui me conduit là. On verra bien comment je le vis, et je réfléchirai après… Avec le recul, un mois et demi après, je réalise combien ces pensées contradictoires, plus ou moins formulées, me perturbaient en arrivant à ce cours et conditionnaient mon comportement au début. Mais c'est aussi exactement pourquoi j'avais choisi ce cours "anonyme", parce que mon mental était incapable de sélectionner un maître reiki par lui-même, il y avait toujours trop de questions ou réticences, et je tournais en rond dans cette recherche depuis près d'un an!

En fait, nous étions tous les 5, les 4 élèves et la prof, autant sur nos gardes, à chercher nos marques, pendant la première heure. J'ai posé plein de questions, intervenant peut-être trop, typique de mon besoin de contrôle, et j'ai commencé à chauffer, j'étais toute rouge! ce qui a au moins permis de déterminer facilement mon tempérament ayurvédique – le feu! Katell en parallèle, nous noyait dans ses expériences fascinantes, son rire, sa dispersion – l'eau! et Jeremy et Joëlle nous écoutaient tranquillement – les terriens! Isa, la prof (NB: tous les prénoms sont modifiés), a réussi, en une heure, à nous donner une introduction, pas mal de théorie et à nous mettre à l'aise en nous interpellant chacun dans ce qu'elle percevait de nos tempéraments. Pas mal! tout au long du cours, elle a réussi à cadrer les envolées de Katell, à créer de l'espace de dialogue rationnel pour mes questions, tout en sortant de leur coquille nos deux terriens, qui sont sortis en verbalisant l'un bousculé, à la première séance, l'autre bouleversée, à la 2ème séance…

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Le flux

J'ai enfin pigé le lâcher-prise. Et tout s'arrange.

J'ai l'étrange impression d'être dans "le flux". Je nage avec le courant, au lieu de lutter contre lui. Et tout est beaucoup plus fluide et naturel.

En relisant mes notes d'il y a quelques mois, je suis frappée du contraste. Tout roule beaucoup mieux, au boulot, à la maison. J'ai vraiment diminué ma charge d'angoisse/de soucis, je relativise tout et j'attends que les solutions se présentent. Je les aide aussi à se présenter, mais non pas en tournant et retournant tous les possibles dans ma tête, simplement en faisant des tests. J'écoute mon intuition, et quand je sens que c'est un bon test, j'agis. J'exprime une idée (au lieu de la ruminer), je prends une décision (au lieu de calculer ses conséquences), et j'avise ensuite. 

Et cela va beaucoup mieux. Plus de réveils nocturnes pour ruminer ma relation avec X ou Y. L'impression d'être dans le flux avec mes collègues, mon chef, mes proches. J'avance avec eux, je les guide et ils me guident. J'ai fait des rencontres agréables, parfaitement à ma place. Le seul problème reste un fond de timidité qui ressort presque plus maintenant que l'an passé. Quand je présente une opinion, je me jette tout entière dans ma parole, je respire mal et je me suis trouvée plusieurs fois au bord du malaise, le souffle coupé, tout affaiblie soudain.

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Reiki – je m’y mets!

Reiki_head J’ai découvert le reiki sur internet en cherchant des infos sur les thérapies naturelles, sans doute début 2006. Quand j’ai créé mon blog quelques mois plus tard, j’y ai croisé le reiki (je pense notamment à Vero, du blog Sourires fermé fin 2007 après bien des notes et anecdotes ensolleillées, mais aussi chez Lomi ou BonjourChezVous… et Benoît le cocréateur, toujours très rapide dans son évolution, a fait le chemin complet en quelques-mois). En parallèle, j’ai fait suffisamment de petites expériences énergétiques moi-même pour décider de passer à l’étape suivante, en apprenant à mon tour cette approche facile d’accès pour l’auto-traitement et le traitement de mes proches.

Le plus gros problème était de trouver un cours. L’offre est abondante dans un rayon de 50km autour de chez moi, à des prix très similaires, mais la plupart du temps il faut bloquer un week-end, et je n’ai jamais eu le "feeling" avec les propositions que j’ai croisées dans mes recherches, sauf avec Rosette Poletti dont plusieurs livres m’ont beaucoup parlé et aidée à grandir. Mais ses dates ne me convenaient pas. J’ai fini par suivre mon intuition en passant par le même organisme, l’un des plus grands formateurs pour adultes en Suisse, qui m’avait permis de découvrir Qi Gong et Tai Qi il y a 2 ans, en supposant qu’ils sélectionnent leurs enseignants et que je ne serais pas déçue. Et voilà qu’ils proposaient pour fin 2008 un cours reiki 1 sur 2 samedis, idéal à caser dans mon agenda bien rempli. Je me suis donc inscrite, mais déception, le cours a été reporté faute de participants. Je l’ai pris avec ma nouvelle philosophie de vie: c’est que ce n’était pas le bon moment!

Finalement, le cours a pu être rempli pour fin février… et j’ai pu y participer. L’occasion de faire quelques curieuses expériences, de dépasser de vieilles réticences, et en même temps l’impression d’une continuité presque surprenante avec mon développement personnel. Une sorte de consolidation. Je suis encore en plein dedans, puisque je réserve chaque jour au minimum une dizaine de minutes à ce que j’appelle ma "relaxation reiki". C’est à dire mon auto-traitement quotidien sur 21 jours, mais comme je suis en parfaite santé actuellement, je travaille plutôt à calmer mon agitation mentale, mon anxiété chronique et mon stress professionnel en me concentrant sur mon corps, position par position, de la tête aux pieds.

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Réconciliation

Avril 2007: une série de quiproquos et coincidences me font non seulement commencer à lire, mais aussi commencer à vivre le roman de James Redfield "La prophétie des Andes" (1ère révélation).

Au fil de ma lecture ce printemps-là, j’ai commencé à réfléchir à la mise en perspective historique (2ème révélation) et à connecter différentes expériences, lectures et observations sur ces "énergies" utilisées dans les médecines alternatives, arts martiaux et disciplines telles que le yoga, et dans différents rites religieux (3e, 4e, 5e révélations).

Avançant tranquillement dans ma lecture, au début de l’été, j’ai fait une expérience de gestion de dynamique de groupe dans un séminaire d’entreprise en même temps que je lisais la 6ème révélation sur les dynamiques interpersonnelles.

J’ai fini le livre à cette époque, mais il m’a fallu attendre le plus profond de l’automne pour trouver des mots à mettre sur ma lecture des 7e et 8e révélations, tandis que je commençais, en pratique, à changer mon regard sur mes relations avec les autres: grandir et progresser avec ceux que je croise. Dans la bonne humeur si possible, et de toute façon toujours dans le respect.

Il restait la 9ème. Quand j’ai fini "The celestine prophecy" (je l’ai lu en VO), j’étais en larmes. En 2-3 pages, ce roman médiocrement écrit et (dé)cousu de banalités m’a soudain amenée une proposition de réconciliation entre les pôles divergents de mon évolution personnelle. Whaoh!

Premier pôle: soif de joie, d’amour et de lumière, rêves de magie et de communion, avec les autres et la nature, poésie naïve et enfantine que j’associais à la foi religieuse, guidée par mon intuition, mes rêves, mon imagination.

Deuxième pôle: soif de connaissance, d’intelligence et de réalisation d’une vie terrienne, bien ancrée dans notre monde, soif qui a guidé mon développement en cohérence avec les valeurs de notre société.

La contradiction entre ces 2 pôles m’a sauté à la figure à 20 ans. J’étais dans une impasse. Alors j’ai laissé tomber la religion, qui ne résiste pas à la connaissance et qui n’a même pas le bon goût d’être universelle. Je me suis concentrée sur l’étude des sciences puis j’ai développé de nouvelles technologies, et appris sur ce chemin à porter avant tout sur mon environnement le regard critique, rationnel et analytique de mon cerveau gauche. Je me débattais pourtant dans mon for intérieur entre mes aspirations intuitives, jamais vraiment éteintes, malgré l’évidence intellectuelle des discussions avec les êtres les plus brillants de mon entourage, en particulier Mari Charmant.

Mais dans le monde très californien dans lequel "La prophétie des Andes" est née, ces contradictions s’effacent. Le dernier chapitre réconcilie le développement technologique et le développement spirituel de l’humanité. Trois mots: fusion, superconductivité, intelligence artificielle (technos à la mode en 1993, date de publication). Technologies à mettre au service des besoins de base de l’humain, qui peut ainsi se concentrer sur son propre développement personnel, en relation de communion avec et non plus de lutte contre les autres et la nature.

Bien sûr, le roman ne développe rien de concret dans cette approche "intégrée", car il se focalise plus sur l’aspect spirituel très "new age". Mais pour moi c’était la clé qui me manquait, et qui me permet maintenant de construire jour après jour une vision réconciliée du monde. Je suis encore en chemin, et notamment très curieuse de l’évolution de la crise de la démesure dans laquelle nous venons d’entrer. Il me semble qu’il y a une voie à suivre et qu’il ne tient qu’à chacun de nous d’y poser son pavé. Mon pavé à moi est sans doute technologique, mais je ne l’ai pas encore identifié. Je le vois assez mal dans mon travail actuel toutefois, ce qui me rend impatiente, mais ce travail reste l’occasion d’apprendre et de progresser sur tous les plans. Ce qui a changé, c’est que je donne désormais de nouveau sa place à mon intuition: curiosité, imagination, créativité. On verra bien où tout cela me (nous) mène.

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Confiance

Aujourd’hui, j’ai osé reprendre la piste rouge de ski. Je ne l’avais plus faite depuis mes grossesses, vu mon niveau de ski très très moyen. Peur de la pente, peur de me blesser, pas assez le temps de m’entraîner, manque d’enneigement… toutes sortes de mauvaises excuses.

Je n’étais pas à l’aise à la première descente, entourée de bons skieurs qui descendaient à toute vitesse. J’ai enchaîné avec une deuxième descente pour transformer l’exploit en routine.

Je suis rentrée ravie.

Belle confirmation du capital confiance que je développe depuis l’automne – courage et décision!

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Obamania

Trouvé sur le chemin du bonheur, une petite application amusante dans l’air du temps.

Le monde change.B

J’ai eu envie d’associer un sourire confiant dans le présent, la joie de vivre d’un cliché de vacances déjà passées depuis longtemps, un regard où-vers la découverte et de la rencontre des autres et du futur, au mot-clé qui me parle le plus dans la rhétorique d’Obama. Progrès!

Abandonner nos peurs du changement, de ne pas être à la hauteur, de bouleverser le confort de nos petites habitudes.

Oser prendre nos responsabilités d’adultes, de citoyens, d’êtres humains simplement pour avancer, à chacun ses petits pas, au lieu de rester assis à critiquer la famille, le mari, les gosses, le chef, le système, les politiciens, les voisins, les chauffards, le chien…

Progressons, donc.

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Tempo 2009

Le tempo de 2009 a quelque-chose de différent. Suis-je décalée? il me semble que tout s’est accéléré. Mes journées sont trépidantes depuis avant l’aurore jusqu’à bien tard, souvent trop tard, dans la nuit. Mes week-ends sont trop courts. Mes semaines s’enfuient l’une après l’autre. Et je n’ai même pas encore réussi à dater correctement "fait le xx.01.09": ma tête est restée en 2008.

Je me sens encombrée, aussi, de tout ce que je n’ai pas fait en 2008 et qui se reporte de fait dans cette année 2009 beaucoup moins ambitieuse. Des lectures, des apprentissages, quelques expériences et défis personnels, mais plus flous que l’an passé. Difficile de poser, là, une liste d’objectifs. C’est plutôt opportuniste. On verra ce qui se présente. Mais j’ai de quoi faire.

Mon courage, ma détermination, mon esprit de décision se sont étonnament affirmés depuis l’automne. Et ma lucidité aussi. Je me sens dans une phase de transition, pas très agréable, parce que les gens qui m’entourent, professionnellement, ne sont pas forcément en phase avec mon évolution/mes prises de conscience, même quand ils ont toutes les cartes en main. Et pour la première fois de ma vie, je suis impatiente; je ressens le besoin d’agir, d’attaquer de front les problèmes que m’apparaissent soudain dans une clarté nouvelle, sans me cacher derrière l’autorité dont j’investis naturellement les autres ou derrière le souci de faire plaisir à tout prix et surtout de ne fâcher/ne blesser/ne perturber personne. En fait, pour la première fois de ma vie, je ressens le besoin, et surtout la confiance et l’assurance, de prendre un rôle de leader et pas seulement de conseillère; mais aussi d’amener, doucement mais objectivement et sûrement, à des prises de conscience qui favoriseront le progrès commun, même si cela doit passer par un peu d’agitation au début.

Par contre, je n’en ai pas encore récolté les fruits. Je ne sais même pas si c’est juste dans ma tête que c’est l’ébullition, ou si mon entourage en mesure effectivement les effets. En outre, toute cette affirmation n’aura de sens a posteriori que si je suis capable de créer, d’innover, d’amener une vision nouvelle, or sur ce plan-là, je suis dans le brouillard.

J’ai aussi l’impression de muer, de me débarrasser d’une vieille peau qui ne me convient plus. J’ai même besoin de changer physiquement, de mieux m’habiller, d’être plus vive, et surtout de laisser pousser mes ongles, sans retourner contre eux toutes mes petites angoisses et projections mentales en tout genre. Aussi, de m’asseoir dans une image de moi plus affirmée et plus construite, qui corresponde à mon noyau intérieur véritable et moins aux images projetées sur que j’imaginais plaire au regard des autres.

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Faut-il souffrir pour créer?

Ce dimanche matin a commencé par un débat passionné sur cette question avec Mari Charmant, qui en est convaincu.

Jusqu’au jour où j’ai franchi le pas de débrider ma créativité en dessinant mes premiers mandalas, j’étais moi aussi persuadée que derrière chaque artiste se cachait une souffrance, un mal-être ou un mal de vivre, qui le conduisait à transcender son quotidien et/ou ses émotions par le biais de la création. Les Baudelaire et Verlaine, Camille Claudel ou Chopin ont tous de la douleur, de la tristesse ou de la colère dans leur histoire. Le seul terme d’art-thérapie, à lui seul, résume le mythe…

Forte de cette croyance, assez universelle il me semble, jamais je n’aurais repris les crayons de couleur de mon enfance si je n’avais pas eu la curiosité de tester cette approche non comme thérapie, mais comme outil de développement personnel. L’innovation et la créativité me sont nécessaires dans ma voie professionnelle, et je ne peux me contenter de ronronner sur des acquis de connaissances, même les plus techniques. Dessiner sur une page blanche est tellement différent de mon quotidien depuis 20 ans que cet exercice à lui seul devait forcément m’apprendre sur moi-même.

Or cet exercice, effectué une petite trentaine de fois en 18 mois, m’a montré que pour ma part, les plus beaux dessins que j’ai réalisés et qui frappent ceux à qui je les montre sont ceux que j’ai créés dans un état émotionnel particulièrement positif. Maintenant, je me suis spécialisée; j’exprime mes émotions négatives par l’écriture et le plus rationnellement possible, pour leur trouver des solutions. Par contre j’exprime mes émotions positives par le dessin et le plus spontanément possible, pour retrouver l’imagination et les joies enfantines que j’avais tout simplement bridées en devenant adulte. Et entre ces deux pôles, je me sens terriblement bien, et surtout, toujours en progrès.

Maintenant, cela ne fait pas de moi une artiste. Mes dessins me prennent une heure, soit ce que je peux leur accorder de temps en temps dans une soirée de mon quotidien. Mais est-ce que cette démarche, d’expression d’imagination positive plus que défoulement d’émotions négatives, est aussi celle de vrais artistes, universellement reconnus pour avoir créé du Beau?

J’aurais aimé citer les artistes qui me font vibrer actuellement. Mario Duguay, mais arrivé à la peinture après un passage dans les paradis artificiels les plus durs, je doute qu’il ait un passé émotionnel lisse. Nathalie Manser, Medwyn Goodall, Michel Pepe et Logos, mais ils ne sont guère écoutés, a fortiori en boucle, que par les amateurs de musiques New Age. Jordi Savall et sa famille, dont j’ai récemment appris qu’ils avaient obtenu le titre d’artistes de la paix pour l’UNESCO il y a quelques mois, mais ils embellissent les anciens répertoires médiévaux et baroques plus qu’ils ne créent eux-mêmes.

Donc, malheureusement, je dois me rendre à l’évidence: les oeuvres artistiques reconnues et appréciées de la majorité des gens semblent souvent nées d’une souffrance, ne serait-ce que d’un chagrin d’amour… peut-être parce que la souffrance est une expérience universelle?

Mais je ne suis pas convaincue que ce soit la seule voie pour créer. Au contraire, je pense que c’est notre culture qui nous a parqués dans cette croyance. Je pense que l’imagination est le propre de l’homme; et surtout, au-delà de l’imagination, notre capacité de créer une réprésentation de notre imaginaire, qu’il s’agisse de partager une émotion ainsi représentée avec nos pairs, ou de réaliser une invention vecteur de progrès pour l’humanité…

Et cette créativité, cette "réalisation de l’imaginaire" est accessible à chacun d’entre nous, j’en suis convaincue, même sans le moteur de la souffrance émotionnelle pour en forcer l’expression, en particulier l’expression artistique.

Alors, on s’y met? 

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Biofeedback à la maison

Le père Noël m’a exaucée: il a déposé dans mon petit soulier le logiciel de mesure de cohérence cardiaque qui m’avait tant impressionnée au salon Mednat de Lausanne en début d’année. Merci Mari Charmant.

Au début, j’ai voulu le faire tester à toute la famille en oubliant l’importance de se caler sur une respiration détendue, et cela a donné des résultats complètement incohérents. Puis je me suis entraînée en soirée et j’ai trés vite retrouvé le truc pour "passer dans le vert". Lili l’a appris aujourd’hui et y arrive très vite. Ondine n’a pas encore réussi à reproduire ses expériences. Quant à Mari Charmant, je l’ai testé pendant qu’il jouait du Chopin au piano, un de ses trucs anti-stress; pas concluant, mais le tracé de la courbe était intéressant, montrant un "pattern" très particulier. Je sens que je n’ai pas fini de faire mes petites expériences!

Ainsi, j’ai pu mesurer directement ce que j’imaginais être ma pratique de la relaxation. En effet, outre le niveau de variabilité cardiaque, le logiciel montre l’analyse fréquentielle des données en temps réel, séparant clairement les fréquences associées au système sympathique (l’accélérateur du coeur) de celles du système parasympathique (le frein du coeur). Pour me relaxer, je ferme les yeux et je respire profondément, en expirant très lentement. Le résultat apparaît graphiquement avec une forte dominante des fréquences correspondants au système parasympathique. Très parlant pour moi la scientifique, de voir mesuré objectivement à l’écran ce qui n’était pour moi jusqu’ici qu’un état de conscience subjectif! 

Par contre, j’ai aussi pris des mesures pendant mes activités de lecture et d’écriture de cette note. Dès que je n’y pense plus, mon coeur retourne à son mode par défaut, qui est très peu cohérent. Donc, j’ai un gros potentiel de progrès sur ce paramètre. Je suis en bonne santé, donc à quoi bon? toujours entraînée par ma curiosité scientifique, j’ai passé quelques heures à regarder quelles publications on trouve dans ce domaine, j’ai même parcouru les brevets cités dans la documentation du logiciel, et je suis intriguée. Le résumé d’une publication mentionne l’impact négatif du "stress mental" sur la cohérence cardiaque des femmes et la corrélation avec leurs problèmes de santé sur le moyen-long terme – ouh là là c’est tout mon problème! Je savais que la relaxation pouvait m’aider, notamment à gérer mon anxiété persistente toujours à la source de mes pensées tourbillonnantes, mais j’étais rebutée par le fait que les gens qui la pratiquent beaucoup me semblent souvent déconnectés, un peu trop détachés de la réalité, ce qui peut s’expliquer par l’accent mis sur le système parasympathique, alors que la cohérence cardiaque vise un équilibre plus "médian". Voilà qui me plaît, car la vie que j’expérimente est suffisamment passionnante pour me motiver à y rester bien enracinée.

En plus cela m’a donné des idées à explorer sur le plan professionnel. Et cela, c’est une bonne manière de m’enthousiasmer pour démarrer 2009.

Merci Père Noël (c.a.d. merci Mari Charmant)!